Entre les deux tours, la gauchosphère a mis le turbo sur la machine à remonter le temps. "Retour vers le futur" : 43e diffusion. La bobine est usée mais le public peut accrocher encore une fois. Allez, c’est parti : un petit tour de Shoah, Pétain sa vie son œuvre, une petite virée dans les rues d’Oradour… En rentrant chez lui, Macron écoute Maurice Chevalier, Brigitte danse la java… Atmosphère, atmosphère ? Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? Chez les Macron, ça barde. On rejoue Hôtel du Nord pour se mettre dans l’ambiance des z’heures les plus zombres… Ach ! Marine Le Ben ! Gross malheur ! L’électeur est tout tremblant. Des milices de la Gestapo seront peut-être postées sur le chemin qui mène au bureau de vote. Il va falloir ruser.

Le regard braqué sur le rétroviseur des sombres années, le Français macronisé s’en va tranquillement aller voter. Attention au camion ! Trop tard. Ah, c’est bête. Il fallait regarder devant. Il te l’a pas dit, Macron ? La Gestapo d’aujourd’hui roule en camion. Faut actualiser ton logiciel, camarade. T’utilises une version complètement obsolète. Ça ne se fait plus, des machins comme ça. T’es ringard.

Le gauchiste moyen n’a pas encore réalisé que nous étions en 2017. C’est son problème. Dans sa cuisine, un calendrier des postes de 1943 trône au-dessus de la cuisinière. Jauni, passé, rabougri mais bien là. Une image d’Hitler pour mars, Mussolini pour avril et Marine Le Pen pour le mois de mai. En toute logique. Inlassablement, il refait le match. Ils étaient là, pourquoi ils sont plus là ? C’était le bon temps des résistants… Ah, voici le joli mois de mai. Marine ! The New Monster!

Et il revisionne jusqu’à plus soif les discours d’Hitler dont la chaîne Arte abreuve son public régulièrement. Pas les goulags. Non. Sur Arte, on ne parle pas des choses qui fâchent. On travaille en équipe avec Macron qui arrive à point nommé pour agiter la bonne marionnette. C’est du travail de professionnel. Depuis son expérience théâtrale, le mari de Brigitte a la fibre « intermittent du spectacle ». La dramaturgie dans la peau, il s’en va déposer de la gerbe là où il faut, pleurnicher là où c’est bien, s’indigner de malheurs terminés depuis plus de 70 ans… Il n’évoque pas les ravages de la guerre de Cent Ans, mais il ne faudrait pas trop le pousser…

La facilité à s’indigner d’horreurs passées supplante encore l’intuition des horreurs à venir. La vieille ficelle de transposition des réalités d’hier à la situation présente est ressortie à chaque élection. Macron tire dessus de toutes ses forces. Arletty Trogneux l’encourage. Atmosphère, atmosphère ! Est-ce que les électeurs ont une gueule d’atmosphère ? Non, mais ça ne saurait tarder…

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02 mai 2017 à 18:04

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