« Teuf » à l’Élysée, piscine privée à Brégançon : les chiens aboient et la caravane passe…

karawaneii

Depuis quelques semaines, la déchéance et le déficit d'image de la France s'accélèrent à un point tel que cela fait tache dans le monde, jusque dans les rangs des marcheurs qui commencent à marquer le pas. Mais c'est un écran de fumée, comme cette fête de la Musique élyséenne qui n'en finit plus de provoquer des réactions qui, si elles sont louables, n'empêchent pas que le mal se propage surtout ailleurs.

On a connu l'affaire Gassama qui, depuis le Mali, où nos soldats se battent et tombent pour une cause qui n'est pas la nôtre, semble s'être fichu de nous. Nous n'évoquerons pas ici l'interrogation légitime de l'origine des fonds qui servent à payer les voyages de ce monsieur, hier en Russie pour soutenir l'équipe « de France », aujourd'hui aux État-Unis pour recevoir une récompense. Nous ne sommes pas au bout de cette histoire et certains (vrais) journalistes ont été et sont encore nombreux à chercher le fil conducteur de la vérité.

On a, bien entendu, un rejet légitime quand on sait que le couple présidentiel dépense à tort et à travers l'argent public, d'un côté pour doter l'Élysée d'une ménagère à 500.000 euros et réfléchit à l'idée de construire une piscine « hors-sol » dans le fort de Brégançon qui, on peut s'en douter, coûtera très cher vu la configuration des lieux. Tous les journaux de la presse « mainstream » se sont fait l'écho de ces dérives dignes d'un couple royal ou de modernes « Ceaușescu »...

On fait le buzz avec les mots maladroits d'un jeune garçon par ailleurs bien sous tous rapports qui lance à son Président un « Ça va, Manu ? » corrigé sur le champ par le royal monarque de la France républicaine pour marquer devant les Français son aspiration à de légitimes échanges respectueux.

On s'émeut - à juste titre - du concert ignoble du rappeur Médine au Bataclan qui, nous l'espérons, sera annulé.

On atteint d'autres sommets quand le couple Macron, quelques jours après que le Président a sermonné un jeune garçon en lui rappelant que l'on se devait de l'appeler "Monsieur le Président", organise dans les murs de notre résidence présidentielle une fête dégénérescente qui met en scène des « personnages » graveleux. (Lire l'excellent papier de Gabrielle Cluzel sur le sujet.)

"En même temps", avec l'aide bienvenue du Mondial qui occupe l'esprit de bon nombre de Français et fait la une des journaux télévisés, Monsieur le Président engage la France sur une route dangereuse avec pléthore de mesures et de décisions qui vont durablement saccager le fonctionnement de notre pays dans un grand nombre de domaines. Citer toutes les mesures serait ici trop long. Mais on peut prendre comme exemple l'accueil des migrants, le Code du travail, les pensions de réversion et autres hausses de la CSG ou encore la limitation de vitesse à quatre-vingt kilomètres à l'heure avec la mise en place d'une brigade privée motorisée d'agents verbalisateurs et tant d'autres...

On s'émeut de tous les événements médiatiques sur lesquels, d'ailleurs, le Président n'a pas dit un mot et on oublie l'essentiel. Et sur le plan de la stratégie d'étouffement de la vindicte populaire concernant sa politique, le Président Macron est machiavélique. Il est plus intelligent que certains de ses détracteurs veulent bien le souligner. Il reste silencieux et laisse les chiens aboyer pendant que sa caravane de réformes passe tranquillement sur le chemin de la déconstruction du pays. Et c'est justement ce qu'il veut.

L'été passera tranquillement pendant qu'il mettra les petits plats de son nouveau service de vaisselle dans les grands pour recevoir ses nouveaux amis fêtards ou se fera bronzer avec Madame sur la plage de sa piscine privée à Brégançon !

Jean-Louis Chollet
Jean-Louis Chollet
Designer & architecte d’intérieur

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