La rencontre entre deux chefs d’État, qualifiée d’historique par tous les commentateurs, a abouti à la signature d’un accord. En double exemplaire pour chacun des protagonistes, probablement pour en sécuriser un dans un bunker, si jamais...

Quand Trump serre la main de son « vieil ennemi » avec emphase et virilité, est-ce avec les mêmes arrière-pensées que lorsqu’il flattait Macron du même geste ? Cause toujours, mon bonhomme !

Ces démonstrations sont, en tout cas, à porter au bénéfice du Nord-Coréen. Traité comme le président d’un État souverain, et même indépendant, nonobstant les sanctions internationales qui pèsent sur lui (et donc même paradoxalement) !

Un Trump souriant, affable - conquis ? - a partagé diverses manifestations conviviales sur une estrade ou autour d’une table. Se déclarant ravi de se rendre bientôt à Pyongyang. Si, à l'occasion, une imposante parade militaire lui est présentée, à l’instar du 14 juillet dernier à Paris, le nombre de participants, la discipline et la qualité des prestations risquent bien de lui faire oublier les Champs-Élysées...

Le pays que Trump promettait, il y a quelques mois seulement, de vitrifier s'est hissé au rang de nation désormais bien reconnue sur la scène internationale. Rappelons, cependant, qu'elle était devenue membre de l'ONU, en même temps que sa sœur jumelle, le 17 septembre 1991 sous le nom de République populaire démocratique de Corée.

Avec le « processus engagé », il est moins que jamais question de réunification de la péninsule, pas davantage que de traité de paix. Et l'annonce de l'ouverture prochaine d'une ambassade américaine dans la capitale du nord sera moins dommageable à la paix que celle de Jérusalem...

Le diktat de l'acte premier, soit la dénucléarisation totale au nord, s'est fondu dans un principe flou qui devrait s'étirer – si aucun fait nouveau ou dramatique ne se produit – bien au-delà d'un éventuel second mandat du président américain. La conséquence symétrique est qu’aucune certitude prochaine n’est possible quant au départ des 23.000 « boys » qui campent au sud.

Cependant, dans la balance un tantinet virtuelle des résolutions, la promesse de Trump de ne plus provoquer la Corée du Nord avec des exercices conjoints et puissants avec les alliés du sud est un pion avancé par son « nouvel ami » sur l'échiquier de leur rencontre.

Oui, décidément, l'atome fut bien le mal nécessaire et efficace de la dynastie des Kim pour porter leur contrée sur les fonts baptismaux ! S'en défaire pour le troisième descendant serait comme abjurer sa foi en son pays...

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13 juin 2018 à 13:48

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