Mardi soir s'est tenu, à Paris, le bureau politique des LR. Sébastien Pilard, secrétaire national LR, interrogé au micro de Boulevard Voltaire, en dresse le bilan.

Au menu du jour : rentrée politique des Républicains, élections européennes, vote-sanction au Parlement européen contre la Hongrie de Viktor Orbán et sort d'Erik Tegnér.


Vous avez participé au bureau politique des Républicains qui s’est tenu au siège de la rue de Vaugirard.
On imagine un bureau politique important, avecla nécessité pour les Républicains d’adopter une ligne politique claire.
Quels ont été les points abordés lors de cette soirée ?

Ils annonçaient un bureau politique explosif. Au contraire, une grande unité entoure notre président Laurent Wauquiez. Il est parfaitement légitime et seules quelques personnes souhaitent créer la discorde.
Nous avons donc discuté de la rentrée politique, mais au-delà des problèmes d’appareil politique, il s’agissait avant tout de parler des problèmes de la France et des Français. Étaient donc à l’ordre du jour les problèmes de sécurité et de pouvoir d’achat.
Nous avons également abordé les Européennes et de problèmes internes liés à notre famille politique.

À la suite des sanctions votées contre Viktor Orban et une position claire dans cette affaire contre lui de votre famille politique, les Républicains soutiennent-ils une Europe des nations ou une Europe macroniste ?

Notre ligne a toujours été très claire. Nous sommes européens, mais nous souhaitons refonder l’Europe profondément dans le sens d’Europe des nations qui protège notre économie et qui nous protège contre l’immigration. Nous ne sommes absolument pas en accord avec la vision très fédéraliste d’ Emmanuel Macron. Rappelons qu’il voudrait transformer la France en province européenne. Nous sommes aussi en désaccord avec Marine Le Pen et le Rassemblement national qui voudrait jeter l’Europe à la poubelle. Cette ligne était très claire et toujours assez précise. Concernant le cas de Viktor Orban, il y a deux strates d’analyses.
La première strate est celle du vote en tant que tel. La 2e est l’interprétation qui a pu être faite des votes, notamment des personnes de notre famille politique. Certaines personnes minoritaires du parti ont assimilé les trois députés européens qui ont voté contre, comme des personnes qui ne reconnaissaient pas l’État de droit. Tout le monde reconnaît l’État de droit, la liberté et la démocratie. Il est donc question de se rassembler par le biais de ce qui nous mobilise.
Et ce bureau politique a été l’occasion de rappeler par Laurent Wauquiez et aussi par la grande majorité des gens du bureau politique, que nous en avions marre des discordes et que nous souhaitions faire levier d’une manière unie et avec nos sensibilités sur ce qui nous rassemble.
Concernant le vote au parlement européen, j’ai eu l’occasion de dire que cela posait un certain nombre de questions. Comment imaginer voter pour la proposition du parlement européen sur un rapport rédigé par une eurodéputée les verts dont on peut douter de l’impartialité ?
Aujourd’hui, voter pour revient à accepter une dérive fédéraliste de l’Union européenne.


Ce soir devait régler le sort d’Erik Tegner. Le bureau politique a-t-il bloqué sa candidature à la présidence des jeunes Républicains ?

La question d’Erik Tegner a été très peu abordée au sein du bureau politique. Deux personnes ont demandé son exclusion, mais je dirais que la ligne a toujours été très claire. Lorsque des personnes iront sur les listes du Rassemblement national, notre mouvement politique sera dans l’obligation de les exclure.
C’est vrai également pour d’autres partis politiques ou des listes divergentes, par exemple sur des listes En Marche. On ne peut toutefois pas reprocher à des personnes, des militants ou des jeunes de discuter avec d’autres. Le sort d’Erik Tegner a été très peu discuté, mais il est très clair qu’il n’a pas du tout été exclu de notre parti.
Pour se présenter aux élections, toute une série de conditions est nécessaire. Il devra les remplir pour se présenter à la présidence des jeunes Républicains. Les personnes qui souhaitent la démission de personnes qui discutent avec d’autres, notamment Debout La France et le Rassemblement national sont les mêmes qui discutent de manière très affichée à des meetings avec d’autres. Ils vont même participer à des réunions avec Gilles Boyer, conseiller du Premier ministre. Pour donner des leçons, il faut être irréprochable.

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19 septembre 2018 à 15:13

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