Pourquoi la protection de la nature humaine ne mobilise pas plus ?

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Aujourd’hui, il est facile d’alerter que « notre maison brûle ». C’est facile, puisque les dégâts sont devant nos yeux. Il y a quarante ans de cela, il en était tout autrement.

Quand vous alertiez sur les dangers d’une nature soumise à tous les progrès techniques imaginables par l’homme, vous passiez pour un ringard. Devant les mises en garde d’une déforestation, du danger des pesticides, des OGM, de la surpêche, les experts de tous bords répondaient inlassablement : « Ne vous inquiétez pas, on encadre ! »

La phrase magique était lancée : « On encadre ! »

Avez-vous remarqué comme les libéraux s’empressent de trouver des réponses dès qu’on leur reproche de faire courir des risques incommensurables sur l’environnement et notre santé ?

Ne savons-nous agir que lorsqu’il semble être déjà trop tard ?

Aujourd’hui, les responsables de tous bords affirment vouloir agir pour la protection de la nature, de l’environnement et de la nature animale. Où sont ceux qui se préoccupent de la nature humaine ? Dernièrement, Libération s’indignait de l’élevage industriel qui est un "divorce total avec la nature". Par contre, aucun article sur les congélateurs remplis d’embryons humains, sur les dortoirs de femmes "porteuses", sur l’intrusion de plus en plus forte de la technique dans le corps des femmes.

Pourquoi la protection de notre nature humaine ne mobilise pas plus ?

Parce que, comme il y a quarante ans, les conséquences de nos actes ne sont pas encore visibles. Les « libéraux-libertaires » affirment que l’on peut étendre la PMA à tous, sans danger pour la filiation humaine. Rassurez-vous : « on encadrera ». On a beau leur dire : « PMA sans père, enfants sans repère », nous sommes traités de passéistes.

Alors, pourquoi la protection de notre nature humaine ne mobilise pas plus ?

Parce qu’il est difficile de démontrer clairement l’étendue des conséquences néfastes de tous ces nouveaux outils. Prenons l’exemple de la loi Neuwirth pour la pilule. Elle vient nier le cycle naturel de la fécondation chez la femme. Ce type de contraception a connu un développement continu à compter des années 70. Depuis 2006, à la suite de plusieurs accidents qui ont mis en cause la pilule, depuis le scandale du « bœuf aux hormones », les mentalités commencent à évoluer en faveur de moyens de contraception plus naturels. Les effets néfastes deviennent visibles, donc, on réagit.

Par contre, il y a un autre effet néfaste de la pilule qui est beaucoup plus difficile à percevoir et qui touche la relation homme-femme. En effaçant le cycle naturel de fécondation de la femme, la pilule modifie le rapport homme-femme, dans leur sexualité et leur mentalité. Cela peut générer un manque d’écoute dans le couple. Aujourd’hui, de nombreux couples qui pratiquent un moyen de contraception naturel témoignent de la richesse de leur relation entre conjoints depuis qu’ils sont à l’écoute de leur corps et de leur sexualité.

Bien sûr, priver un enfant de père, inséminer des « mères porteuses », congeler les ovocytes d’une femme, tout cela n’aggravera pas le réchauffement climatique.

Mais que savons-nous des changements qu’ils risquent de provoquer sur les liens familiaux, les liens homme-femme ?

Touchez aux racines d’un arbre et les dégâts sont immédiats.

Touchez aux racines d’un être humain, les répercussions sont plus diffuses ; mais pouvons-nous affirmer que cet acte ne provoquera aucun dégât ?

Si la nature humaine a pris le soin qu’il faille neuf mois pour une grossesse, qu’il faille un homme et une femme pour procréer, qu’il existe un cycle de fécondation, peut-on s’en affranchir sans conséquences ? Ce type d’effet néfaste est difficile à percevoir. Il demande de considérer que tout ce qui fait notre nature humaine ne soit pas à balayer d’un revers de main.

On doit, certes, encadrer la nature et ses manifestations. Mais encadrer ne signifie pas refaire. Un cadre n’est pas un moule. Il préserve et met en valeur le tableau.
Par une écologie globale, préservons et mettons en valeur ce magnifique tableau : celui de notre nature humaine. Sans cela, nous crierons bientôt : "Les habitants de notre maison brûlent."

Laurent Delaplace
Laurent Delaplace
Commercial dans le bâtiment

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