Pour apporter un peu d’eau au moulin de Robert Ménard

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Sur BFM-TV, Robert Ménard déclara que « le vivre ensemble est une invention de plateau de télévision » et que « les médias sont à un million d’années-lumière de la réalité de ce pays ». Ce décalage constaté entre le réel et l’aliénation journalistique a un précédent : celui des sociétés communistes dans lesquelles l’idéologie créait, selon la philosophe Hannah Arendt, une « surréalité », sorte de « monde supérieur et cohérent qui, mieux que la réalité, satisfait les besoins de l’esprit humain ».

La pseudo-réalité collective que créent aujourd’hui journalistes et universitaires, qui n’osent plus voir sans lunettes idéologiques, ressemble étrangement en esprit à celle que produisaient autrefois les régimes de type soviétique dans lesquels, écrit l’historien Alain Besançon, « c’est la secte idéologique qui parle », celle-ci étant constituée de « tout un corps spécialisé dans le faux » avec de « faux journalistes » et de « faux historiens ».

La pseudo-réalité génère ses prolongements totalitaires, puisqu’elle « englobe et réfute d’avance le discours du contradicteur », soulignait l’historien François Furet. Et dans ce système clos, protégé par un pseudo-« antifascisme » de type stalinien, paravent protecteur de l’illusion, l’adversaire idéologique est soumis à une reductio ad hitlerum qui en fait, au mieux, un « populiste ».

Une criminalisation du sain discernement avec lois liberticides, procès et mêmes violences en découle. Robert Ménard, déjà traduit devant la 17 e chambre et physiquement pris à partie, en sait quelque chose. Et, comme il en fut dans les sociétés communistes, le pouvoir asservit aujourd’hui juridiquement les masses en créant de nouveaux délits, tel celui sur les "fakes news", visant à détruire chaque espace de liberté. De même, alors que les jugements rendus paraissent relever plus d’une conscience révolutionnaire que du jugement moral, la frontière séparant le politique du droit commun semble s’estomper.

En prétendant, au cours du même entretien avec Robert Ménard, que le reflux migratoire succédait au « pic d’arrivée des migrants », la journaliste de BFM TV se fit la propagandiste de la nouvelle illusion doxique que l’ingénierie sociale répand pour enrayer la colère des peuples. Car derrière le discours demeure la stratégie de submersion migratoire mise en œuvre par d’habiles maîtres du système qui pourraient dire, comme autrefois Georgi Dimitrov, chef de l’Internationale léniniste, que « tous les zigzags de notre tactique n’ont qu’un seul but : la révolution mondiale ».

Car l’intensification des migrations vers l’Europe sert le projet de mise en œuvre d’un « socialisme de marché » à la chinoise que l’oligarchie mondialiste, maîtresse des médias, projette d’étendre au monde entier, brisant d’abord la résistance des peuples par le déferlement migratoire, comme le firent autrefois Staline et Mao installant, l’un des Russes en Ukraine, l’autre des Chinois au Tibet.

Le plus gros des flux migratoires reste à venir et, sans remise en cause de la réalité fictive qui nous aliène, le pouvoir néo-totalitaire qui imposera leur accueil risque d’être notre avenir tragique.

Bruno Riondel
Bruno Riondel
Docteur en histoire

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