Un parfait idiot utile de l’ultralibéralisme : l’Insoumis

De quel meilleur allié, de quel idiot utile plus parfait que l’Insoumis français pourrait bien rêver l’oligarchie financière qui mène notre pays ? La meilleure preuve en est que tous les médias à la botte du système en place le présentent aujourd’hui comme l’unique opposant.

La destruction des nations, et l’installation par le biais de la construction européenne d’un totalitarisme ultralibéral, dans lequel les peuples vont voir peu à peu leur condition et leurs droits sociaux régresser, ne pourraient se faire sans les efforts répétés de cette nouvelle catégorie d’idiots utiles, insoumis, antifas, progressistes béats et autres indignés. Chez ces grands amateurs d’outrances verbales, de défilés et manifestations rituelles, au terme desquels de petits groupes vont faire la guerre à la police, la posture tient lieu d’action et de résistance, la marche à pied revendicative de combat, le sectarisme de liberté d’expression, le mythe égalitariste, avec son nivellement vers un bas toujours plus bas, de formule magique. L’épisode ridicule du refus des cravates, proclamé en chœur par les députés, le déballage de quelques paquets de riz ou de biscuits pour cinq euros, le cirque médiatique qui ne manquera pas d’être fait à tout propos rejoindront, ces prochains mois, l’éternelle comédie des bobos qui jouent à la révolution.

Car l’Insoumis se prétend révolutionnaire. Mais, en éternel opposant, reprenant les vieilles recettes du PC et de la CGT, il appuie son échelle sur le mur capitaliste et financier qu’il affirme vouloir détruire, alors que l’échelle ne tient que par ce mur et qu’il sait très bien qu’en le détruisant, il se détruirait lui-même.

L’Insoumis ne cesse de critiquer les méfaits du mondialisme, mais il est internationaliste et plaide pour l’abolition des frontières, la libre circulation et une immigration sans contrôle, c’est-à-dire le rêve des multinationales. Ainsi œuvre-t-il à la baisse des salaires et à la précarité des salariés qu’il prétend défendre, rejoignant en cela les ultralibéraux qui veulent une main-d’œuvre bon marché, corvéable à merci, et un monde d’esclaves consommateurs décervelés.

Il veut abattre les gouvernements qui se succèdent depuis trente ans, mais il les conforte en combattant un fascisme antédiluvien au nom duquel, à chaque élection et son front républicain, on prend les mêmes et on recommence. Ainsi, combattant la finance, en bonne logique, il a voté Macron au second tour et, aujourd’hui, il manifeste contre celui pour qui il a voté !

L’Insoumis ne pense, comme l’ultralibéral, qu’en termes économiques. McDo de la politique, il ignore toute affirmation identitaire et le besoin d’enracinement et de repères des peuples. Ainsi, comme ses semblables des années 30 qui ne voulaient pas voir le danger que représentait l’Allemagne d’Hitler, il ne veut pas voir les conflits communautaires ou religieux que sa niaiserie altruiste favorise.

L’Insoumis se veut moderne et progressiste. Mais il est anachronique. Sa vision du monde tourne autour du fascisme et du racisme des années 30-40. Dès que quelqu’un introduit des nuances dans son propos simpliste, il est taxé de facho-raciste. Il en voit partout. C’est sa hantise, obsessionnelle, névrotique. Éternel "gauchipète", il a tendance à toujours tourner autour de la nécessité d'être « de gauche », même si on ne sait pas pourquoi, ni ce que cela veut dire. Il vit dans un monde manichéen qui oppose les bons insoumis de gauche aux mauvais facho-racistes.

Ce faisant, l’Insoumis contribue à l’installation d’une autre forme de totalitarisme, bien réel, celui que Hollande prétendait combattre en 2012 avant de le servir pendant cinq ans : le fascisme financier ! Tout comme, dans son combat contre le racisme, il contribue au développement de ce que certains appellent « l’islamo-fascisme ».

L’Insoumis prétend respecter le peuple, mais il traite les onze millions d’électeurs populaires de Marine Le Pen de ballots ! Pourtant, est-il pire ballot que lui ? À moins qu’il ne soit cynique…

Jean-Pierre Pélaez
Jean-Pierre Pélaez
Auteur dramatique

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