Oubli ou phobie ? Raquel Garrido n’a pas payé ses cotis’

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Insoumise ! Raquel Garrido, à la ville compagne d’Alexis Corbière, née au Chili juste après le coup d’État de Pinochet, est une infatigable militante gauchiste. Proche de Mélenchon, cette pasionaria de la révolution se targue d’avoir fait condamner Marine Le Pen, Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé. Autant, pour les trois derniers, tirer sur une ambulance… On a les victoires qu’on mérite. Parce que, côté jardin, cette dame est avocat au barreau de Paris depuis 2011, et se dit spécialisée en droit international privé et public. Une mention qui ne figure pas dans l’annuaire du barreau…

Madame Garrido, en bonne gauchiste, est sans doute favorable au maintien d’un système contraignant de protection sociale. C’est-à-une dire une caisse unique, avec un taux de cotisation unifié et obligatoire et, de préférence, un système de péréquation avec d’autres régimes spéciaux accessoirement mais structurellement déficitaires. Bref, tout le contraire de ceux qui plaident – en vain - pour une assurance retraite et santé obligatoire, mais libre dans le choix de l’assureur, ce qui, n’en doutons pas, ferait faire de substantielles économies aux cotisants. Parce que le système actuel permet aux « partenaires sociaux », bien nommés en l’occurrence, de capter une partie des cotisations. Comment croyez-vous que se financent les syndicats ?

Toujours en bonne gauchiste, la dame est adepte du « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Comme son mentor qui, pour ne pas froisser ses narines délicates avec l’odeur forte de la sueur du peuple, ne voyage qu’en première classe. C’est sans doute la raison pour laquelle elle ne paye pas ses cotisations retraite à la Caisse nationale des barreaux français, comme le révélait Le Canard enchaîné du 4 octobre. Elle devrait la modique somme de 32.000 €, soit six années de cotisations. Une paille. Encore les ravages de la phobie administrative.

Remarquez, on la comprend. Non seulement la CNBF coûte cher à la profession, mais encore elle ne verse pas de retraites mirobolantes, loin s’en faut. Et elle s’est fait récemment épingler parce que certains de ses administrateurs avaient touché des rémunérations non prévues par ses statuts. Bref, nombreux sont ceux qui aimeraient sortir d’un système bien français de monopole. Mais c’est un autre débat.

Ce qui mérite débat, en revanche, c’est qu’une élue du Front de gauche s’abstienne de cotiser à une institution qui, si imparfaite soit-elle, correspond quand même à ce qu’elle prône à longueur d’année ! D’autant plus qu’à n’en pas douter, madame Garrido sera la première dans la rue lorsqu’il s’agira de manifester pour la revalorisation des retraites ! Incohérence, quand tu nous tiens… Et c’est sans doute parce que madame Garrido est affiliée à une formation politiquement correcte que nulle poursuite ne semble avoir été intentée à son encontre. Quand on connaît la férocité des caisses sociales en cas de défaut de paiement, il est permis de s’interroger…

Ah, petite précision : selon son blog, Raquel Garrido est membre du Syndicat des avocat de France. Un syndicat dont certains administrateurs de la caisse de retraite sont issus.

La profession d’avocat a les membres qu’elle mérite. Il ne tient qu’à elle de faire le ménage dans ses rangs. Et d’inviter madame Garrido à se soumettre ou à se démettre.

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