La télé-réalité nous avait envahis, entrecoupée de feuilletons - dont le Penelopegate - destinés à détourner notre attention des sujets essentiels, des fois que nous nous serions avisés du creux vespéral de cette campagne.

On va passer à un mode plus traditionnel et plutôt vaudevillesque, et c’est le FN qui a lancé la mode, sans que personne n’y prenne garde.

Alors que Marine ruminait son échec et aussi le dernier édito de Zemmour, les trois coups ont été lancés par Gilbert Collard, avec son air goguenard, ses bras croisés, son allure de Yoda, couleur et oreilles en moins, tignasse en plus ; le bougre a fait fort puisqu’il a suggéré que le FN doit abandonner la sortie de l’euro.

À peine l’idée esquissée, et la Marine interloquée, irruption illico sur la scène, par la porte de gauche, de Florian Philippot, aussi électrique que le bleu de ses costumes, qui, se roulant par terre, menace tout de go de quitter le mouvement si quelqu’un remet en cause le retour à la monnaie nationale. Et laissant ses interlocuteurs pantois devant une réaction aussi épidermique, file pour son pugilat médiatique hebdomadaire avec Anne-Sophie Lapix ou Patrick Cohen…

C’est le moment que choisit Jean-Marie pour entrer par l’escalier de la cave où il avait été relégué pour éructer, tous postillons dehors, contre sa fille et ses piètres résultats. Il sait de quoi il parle, lui qui n’en a jamais fait que seulement la moitié… Mais ça ne s’arrête pas là ; aussi rouge que son pardessus, le voilà qui déblatère une tirade peu amène contre le sieur Philippot, cause de tous les malheurs, du mauvais score et probablement de la météo…

Marine en a vu d’autre… Que le vieux crocodile sorte de temps à autre du marigot, elle en a l’habitude ; de toute façon, elle a toujours maintenu d’un côté Philippot, de l’autre Marion, pour rassembler plus large. La stratégie va probablement encore lui sourire pour la préparation des législatives et elle le sait bien.

Patatras ! Voilà la jolie Marion qui fait savoir que sa maternité lui impose des obligations vis-à-vis de sa jeune progéniture et, donc, qu’elle se carapate tout simplement par la véranda, vers son Sud ou les melons vont bientôt être mûrs, pendant que les autres vont rester au siège pour sucrer les fraises… ça a des airs d'Arsenic et vieilles dentelles, quand le héros cherche à tout prix à se débiner et découvre avec bonheur qu’il n’est pas la progéniture des deux hystériques… Marion devrait y réfléchir quant au choix de son patronyme…

À propos de fruits, c’est Nicolas Bay qui débarque, sans doute attiré par un scénario catastrophe, une banane à la main, fermement décidé à mettre en œuvre l’arrière-pensée évidente de la glisser sous le pied du Philippot de service.

Il n’y a pas si longtemps, le siège du FN s’appelait le Paquebot… Cela évoque-t-il le Titanic, le Lusitania ou le sabordage de la flotte française à Toulon ?

Si le FN veut perdurer, il va falloir que Marine cesse d’être seulement matrone, mais aussi patronne… Mais est-ce bien elle qui saura sortir du vaudeville ?

6961 vues

16 mai 2017 à 13:27

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.