Nombreux sont ceux qui, lassés, s’abstiennent, en attendant la proportionnelle !

Comme à chaque élection législative, le système à deux tours débouche sur un résultat pour le moins contestable.

Le Front national, 2e parti de France aux élections présidentielles avec plus de 10 millions de voix, et 3e parti de France à ces législatives (1,7 million d’électeurs au second tour), sera représenté par huit députés seulement (soit 200.000 voix pour obtenir un député) et ne bénéficiera pas d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale

Les 4e et 5e partis, loin derrière - à savoir le MoDem et le Parti socialiste (1,1 million et 1 million de voix) -, seront, eux, représentés par respectivement 41 et 29 députés, bénéficiant chacun des moyens financiers et d’expression d’un groupe parlementaire. Pour le MoDem, cela représente 1 député pour 26.000 voix obtenues, et 1 pour 35.000 voix pour le Parti socialiste, soit une barre six fois moins haute que pour le FN !

Les 6e et 7e partis, La France insoumise et l'UDI, bénéficieront eux aussi des moyens d’un groupe parlementaire, avec 16 ou 17 députés chacun, alors que La France insoumise a réuni moins de 900.000 voix, sans parler des 540.000 voix de l’UDI - même pas le tiers du nombre de votes obtenus par le FN.

Quant aux écologistes et aux communistes, leurs députés respectifs ne vont représenter qu’environ 20.000 voix chacun, soit dix fois moins que les députés FN. Mais il est vrai qu’ils ne sont pas traités de « nauséabonds » à longueur de chroniques par les médias mainstream, et qu’ils sont le choix du cœur de 80 % des rédactions de journaux parisiens.

Enfin, voici la nouvelle équation mathématique résolue par notre nouveau Président banquier d’affaires : 16 % des électeurs inscrits = 53 % de l’Assemblée nationale = une majorité absolue pour faire voter ses lois, sans même le MoDem.

Comment s’étonner, dans ces conditions, que de plus en plus de citoyens fassent le choix de l’abstention. Lorsque les règles du jeu sont trop clairement faussées, les perdants se lassent. Ils attendent que les règles changent et que la proportionnelle soit mise en place, comme tout nouveau Président élu le promet depuis des décennies. L’un de leurs mensonges préférés…

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