« Mourir “avec” la rougeole ne veut pas dire mourir “de” la rougeole ! »

La presse vient d'annoncer qu'à Poitiers, une jeune femme atteinte d'obésité était morte de la rougeole. Le professeur Joyeux - qui se défend d'être anti-vaccin : il ne fait, dit-il, qu'en dénoncer les abus - réagit au micro de Boulevard Voltaire. Il met en garde conte une manipulation de l'information visant à une seule injonction : "Vaccinez-vous tous !"

Professeur Joyeux, êtes-vous radié de l’ordre des médecins ?

Je n’ai pas été radié. Un Conseil régional de l’ordre des médecins a prononcé une radiation entre le 8 et le 13 juillet 2016. Mais cette radiation est suspendue. Je ne suis donc pas radié.
Je dois passer devant la chambre disciplinaire du Conseil national de l’ordre des médecins afin de m’expliquer. Ce dernier décidera ensuite soit de mettre en place la radiation, soit de contredire le Conseil régional de l’ordre des médecins du Languedoc Roussillon. Si cette dernière option est retenue, alors la radiation sera définitivement suspendue.
Très honnêtement, je m'attends à cela. Il n’y a aucune raison que je sois radié. On a voulu me faire passer pour un anti-vaccin. Mais, ce n’est pas vrai. Je suis juste contre les abus.
C’est comme si on vous reprochait d'être contre la voiture, seulement par ce que vous êtes contre les abus d’excès de vitesse.

Ces jours-ci, une dame assez jeune est morte de la rougeole. Quelle est votre réaction ?

Ce n'est pas parce qu'elle est morte avec la rougeole qu'elle est nécessairement morte de la rougeole. Ce n’est pas la même chose.
Je n’ai pas vu le dossier de cette personne, mais j’ai lu la presse. Elle rapporte des comorbidités. Cela veut dire qu’elle était malade. Sa maladie était liée à une obésité.
Tout d'abord, il faut évidemment regretter la mort de cette jeune personne. Mais c'est un peu facile de dire qu’elle est morte de la rougeole, alors qu’elle est morte avec la rougeole. C'est d’autant plus grave qu’on risque de poursuivre le médecin qui ne l’a pas vacciné alors qu'il avait peut-être raison. Dans certains cas, il ne faut pas vacciner. En vaccinant contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, trois virus inactivés sont injectés. Cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas actifs, mais qu’ils ont une activation diminuée. Or, l’obésité est une vraie maladie. Et lorsqu’une personne est atteinte de dépression immunitaire, il peut y avoir une contre-indication à la vaccination.
On a dit que cette jeune femme est morte de la rougeole, alors qu’elle est peut-être décédée de sa propre maladie, d'une embolie pulmonaire ou je ne sais quel autre symptôme, avec la rougeole. Cela ne veut pas dire la même chose. À ce moment-là, on peut justifier son médecin de ne pas l’avoir vacciné.
Cela ne veut pas dire que je suis contre les vaccins, tout comme éventuellement le serait son médecin.
Nous voyons bien comment on peut manipuler l’information. Le but est bien sûr de nous imposer le message suivant : "vaccinons-nous tous, parce que demain matin nous risquons d’attraper la rougeole et d’en mourir!"

Depuis un mois et demi, les onze vaccins sont devenus obligatoires. C’était une volonté de la ministre de la Santé. Que pensez-vous de cette décision ?

La ministre de la Santé est manipulée par les fabricants.
Cette décision est aberrante. On essaie d’obliger les enfants à être vaccinés dès l’âge de deux mois. Cela représente une importante quantité d’aluminium.
Je dis donc à tous ceux qui nous écoutent de regarder l’appel à la raison que nous avons lancé sur notre site internet. Vous comprendrez pourquoi on peut résister tout en restant dans la légalité. Ce message s'adresse à la fois aux professionnels de santé et au grand public.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 17/02/2018 à 14:41.
Henri Joyeux
Henri Joyeux
Cancérologue, à l'origine d'une pétition contre l'usage du vaccin hexavalent.

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