De vouloir faire de moi un délinquant en puissance, justiciable des foudres correctionnelles, puisque je ne suis pas, loin s’en faut, un laudateur fanatique des vertus de la république !

En voulant instaurer une nouvelle loi scélérate, pire que la loi Gayssot d’inspiration communiste, vous souhaitez promulguer le délit "d’incitation à la haine de la république", franchissant ainsi un nouveau degré de l’échelle des lois scélérates contre la liberté d’expression.

Cette proposition liberticide, si elle venait à être adoptée, signifierait la fin du droit à la critique de ce qui n’est qu’un régime politique parmi d’autres et à appeler de ses vœux le droit à la venue d’un autre régime.

La propension des guignols censés nous gouverner à employer le mot « république » en lieu et place du mot « France » fait penser à celle de certains « journalistes » à user du mot « compliqué » au lieu du mot « difficile », bien que chacun ait une signification propre et parfaitement distincte.

Autrefois, on eût appelé cela « dire brique pour marteau » !

La France existait depuis 1.400 ans quand la bourgeoisie lui imposa par la force un régime républicain plus favorable à ses intérêts financiers et à son appétit de pouvoir.

Cette France qui préexistait à la république, et pourrait fort bien lui survivre, est un « concept » réunissant en son sein un territoire, des valeurs, une civilisation propre, un mode de vie, des coutumes particulières, un peuple, une histoire, un patrimoine et une religion. Ce concept dépasse, et de loin, celui de république, aussi étriqué et limité tant dans l’esprit que court en durée historique.

Il deviendrait interdit de dénoncer les causes ou effets nocifs de ce mode de gouvernement dont, faut–il le rappeler, l’esprit initial a été profondément perverti et dénaturé au fil des ans.

Nous serions contraints par « main de justice » de nous confondre en admiration béate pour un régime dont, pourtant, certains effets néfastes ne sont plus à démontrer.

Terminées les recherches historiques sur le génocide vendéen, la Terreur, la confiscation des biens, « l’épuration » et les massacres de « Libération », l’abandon de l’Algérie et le non-respect des accords d’Évian, les dérives post-soixante-huitardes… Les "vérités républicaines" officiellement proclamées deviendraient nos « haddiths » républicains, vérités intangibles, révélées !

Le maréchal Sissi, en Égypte, veut instaurer un "délit d’athéisme". Monsieur Wauquiez veut instaurer, en France, un délit de « scepticisme républicain », les ukases normatifs devenant des normes intangibles, la république élevée à un statut de divinité.

L’analogie des démarches est de nature à nous amener à nous interroger sur la convergence de ces tyrannies de la pensée et de la liberté d’expression de l’esprit humain. Elles consacreraient notre entrée définitive dans l’ère de Big Brother, celle des citoyens déracinés d’une nation enchaînée et bâillonnée.

Gageons que, demain, l’intelligence artificielle si chère à nos mondialistes forcenés et irresponsables sera programmée pour être d’une parfaite orthodoxie républicaine et dénoncer les éventuels comportements déviationnistes d’humains réfractaires, pour la satisfaction jubilatoire d’un Soros.

Tout cela, Monsieur Wauquiez, rappelle furieusement les ukases soviétiques et maoïstes et leurs conséquences liberticides et génocidaires dont les victimes se chiffrent par dizaines de millions.

Combien de « mal-pensants » ont–ils été « redressés » ou « éradiqués » à coups de goulags, de famines provoquées, d’exécutions et de camps de la mort ?

Y penser devrait vous inciter à plus de réflexion, de modération et de sagesse. La politique politicienne et l’intérêt personnel dont vous êtes un expert doivent s’effacer devant la vie, la liberté, la France et la nation. C’est ce genre de distinction qui marque la différence entre un petit politique opportuniste et un grand homme politique, Monsieur Wauquiez.

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25 avril 2018 à 8:42

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