En attendant, le 7 novembre, le verdict des élections midterm qui permettront, ou pas, à Donald Trump de continuer son action politique iconoclaste, il serait temps, à mi-mandat, de faire un inventaire des résultats qu'il a obtenus. Car il nous semble que, jusqu'à ce jour, Donald Trump a tout réussi en matière économique et géopolitique (sauf la gestion de son image). Le Trump-bashing entretenu jusqu'à présent par le clan clintonien, CNN et le New York Times fait place à la question désormais répétée partout : et si Trump avait raison ?

Deux événements, hier et aujourd'hui, attirent encore l'attention sur les résultats de l'administration américaine et sur l'attitude changeante à son égard de l’Élysée...

Le premier événement est que, pour la première fois, le ministre de la Défense américain, Jim Mattis, se rend à Paris pour parler "antiterrorisme" et rencontrer, cette semaine, Emmanuel Macron et son homologue française, Florence Parly. Au moment où el-Assad somme les troupes américaines, françaises et turques de quitter la Syrie qu'il a reprise aux islamistes, se pose la question de cette présence. Clairement, rien ne se fera contre les Russes. Mais dans cette négociation à somme nulle ou négative, la position américaine à l'égard du grand allié d'el-Assad, l'Iran, qui tire des missiles sur ses opposants en Syrie, aura aussi son importance. Le Pentagone s'est fendu d'une déclaration élogieuse sur le rôle de la France dans la lutte contre le terrorisme islamiste et espère que Paris maintiendra des forces spéciales dans le nord du pays contrôlé par les Forces démocratiques syriennes (FDS). De façon ferme et provocante, le Pentagone a déclaré vouloir "rester en Syrie aussi longtemps que nécessaire, pour que le groupe État islamique ne puisse s’y réimplanter [...] C’est la coalition qui décidera si la France [...] ou un autre pays y restera [...] la France est l’un des rares pays membres de la coalition à nous assister en Syrie. Nous espérons donc qu’elle y restera." Au sein de la coalition internationale sous commandement américain, la France est présente avec des avions de chasse, de l’artillerie à longue portée et des forces spéciales qui conseillent les combattants kurdes. Après Paris, M. Mattis ira à Bruxelles participer à une réunion de l’OTAN, provisoirement maintenue par Trump sous sa forme actuelle.

Le deuxième événement est que Trump a encore réussi dans sa ligne protectionniste tempérée de marchandage. En effet, le Canada a cédé et accepté la réforme du traité commercial ALENA (NAFTA) qui le liait aux États-Unis et au Mexique depuis 1994. Désormais, on parlera d'accord économique États-Unis-Mexique-Canada. Le Premier ministre canadien, penaud, a annoncé "une bonne journée" pour son pays. Il y aura lieu d'y revenir.

Désormais fort de son socle de 40 % minimum de fervents, Trump pense pouvoir être vainqueur en novembre ; la planète pourrait connaître alors son plus grand changement paradigmatique depuis la guerre.

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01 octobre 2018 à 17:53

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