L’un des jeunes en photo avec Macron à Saint-Martin a été arrêté pour détention de drogue

La photo d’Emmanuel Macron, entouré par deux jeunes de l’île de Saint-Martin, a été largement diffusée par les médias pour symboliser la proximité du Président avec les Français. L’un des deux jeunes faisait un doigt d’honneur et le second un signe mystérieux avec deux doigts. Celui-ci sortait de prison après un braquage. Toutefois, Emmanuel Macron a déclaré avec doigté qu’il « aimait chaque enfant de la République quelles que soient ses bêtises ». L’amour ne doit pas suffire pour stopper la délinquance, car celui qui sortait de prison vient d’être condamné à huit mois de prison, dont quatre avec sursis pour détention de stupéfiants.

Le doigt d’honneur avait créé une polémique et, à présent, l’arrestation du jeune sur la photo relance les critiques. Cette visite à Saint-Martin se révèle destructrice pour l’image du Président. On est passé de la pyramide du Louvre au son de l’« Hymne à la joie » de Beethoven, au début du quinquennat, à une excursion dans un quartier habité par des racailles à Saint-Martin. Le contresens est évident pour un Président se voulant jupitérien et souhaitant restaurer une verticalité. Emmanuel Macron chute symboliquement du mont Olympe vers les bas-fonds d’une île exotique. La respectabilité de la fonction présidentielle est atteinte.

La comparaison avec les deux prédécesseurs devient désavantageuse pour Emmanuel Macron. Le « Casse-toi, pauv’con ! » d’un Nicolas Sarkozy apparaît bien modeste car il s’adressait à une seule personne. Les gaffes et les blagues douteuses d’un François Hollande apparaissent légères. L’actuel locataire de l’Élysée donne dans l’excès. Il a commencé fort avec des déclarations condescendantes à l’encontre des Français et il continue désormais avec des images exotiques déplacées.

Les Grecs, dans l’Antiquité, appelaient hubris ce comportement. Il s’agit d’un orgueil démesuré, conduisant ceux qui en sont atteints à leur perte. Après un début aussi grandiose, on se demande ce qui nous attend à l’avenir. On peut craindre le pire si la marche présidentielle se poursuit dans la même direction !