Pas de participation du Rassemblement national à la grande manifestation contre la montée de l'antisémitisme.

Louis Aliot s'en explique au micro de Boulevard Voltaire.

Un grand rassemblement intégrant la plupart des partis politiques se tiendra place de la République et dans plusieurs autres villes de France pour protester contre la montée de l’antisémitisme. Le Rassemblement national ne prendra pas part à ce rassemblement. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cette absence ?

Ce rassemblement est vicié depuis le début. C’est le Parti socialiste qui appelle à manifester.
De quel droit le parti de François Mitterrand est-il, aujourd’hui, habilité à convoquer une manifestation sur l’antisémitisme ? Ce parti, avec ses alliés d’extrême gauche et de gauche partout en France, est aux prises avec des personnes qui véhiculent des idées antisémites et qui vont à l’encontre des lois de la République française.
Dans toutes les villes dirigées par les socialistes, des pactes ont été noués avec des associations fondamentalistes ou qui prônent un islam radical, par électoralisme et clientélisme.
Aujourd’hui, le Parti socialiste, qui ne représente pratiquement plus rien, essaie de se refaire une virginité sur le dos des conséquences d’une politique dont il a été, lui aussi, l’auteur depuis longtemps déjà. Ça fait sourire...

Le Rassemblement national a fait savoir qu’il organiserait des rassemblements de son côté contre l’antisémitisme. Curieusement, nous n’avons pas eu de détails et ne savons pas comment cela va se passer.

Nous faisons cela tout simplement pour éviter les provocations et un certain nombre d’autres choses. Nous irons dans des lieux symboliques déposer des gerbes et nous recueillir. Par exemple, à Perpignan, les militants élus iront au Monument de la déportation déposer une gerbe au même moment que la manifestation qui aura lieu le même jour.
Je pense que nous devons marquer d’un acte fort notre désapprobation totale, notre condamnation des propos, des actes et des crimes antisémites liés à l’islamisme radical. De la même manière, je pense que nous ne devons pas participer à des rassemblements qui verront défiler des gens honnêtes qui luttent contre l’antisémitisme côte à côte avec des gens qui, bien souvent, se sont alliés avec des associations très limite en matière de collusion avec l’islamisme radical et le fondamentalisme islamique.

Il y a quelques jours, Marine Le Pen a fait l’objet d’une charge assez violente d’Agnès Buzyn, ministre dans le gouvernement d’Édouard Philippe. Elle dénonçait un supposé double jeu du Rassemblement national vis-à-vis de certains groupuscules antisémites...

Ces gens-là, qui sortent de la gauche, devraient commencer par balayer devant leur porte. Le Parti socialiste est le parti de François Mitterrand et de René Bousquet, c’est-à-dire le seul parti dont le représentant a reçu la plus haute distinction du régime de Vichy. Ils ne vont tout de même pas nous donner des leçons de ce point de vue. Nous n’avons jamais eu cela dans notre formation politique. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Si madame Buzyn fait référence à monsieur Salvini ou à nos alliés du FPOE, c’est encore plus grave, parce que ces gens sont au gouvernement en Autriche et en Italie. Ils bénéficient du soutien de millions d’électeurs et des populations de leurs pays. Ce sont des alliés et nous nous en félicitons. Nous ne sommes pas comme madame Buzyn. Elle essaye de diaboliser des gens qui, aujourd’hui, mènent une politique réaliste, honnête et qui, contrairement à la France, luttent contre le fondamentalisme islamique.

Un de vos collègues de la majorité veut déposer une proposition de loi qui condamnerait l’antisionisme au même titre que l’antisémitisme. Cette idée est-elle dangereuse ?

En France, les lois sont déjà largement faites pour lutter contre des propos de ce genre-là. Je ne vois pas ce que cela rajouterait aux lois actuelles. Si, déjà, on appliquait les lois et qu’on poursuivait systématiquement tous les propos dégueulasses sur le Net ou ailleurs qui visent nos compatriotes juifs ou chrétiens, cela aurait déjà belle allure.
Encore une fois, certains prônent une loi de circonstance. Elle ne s’impose pas. Appliquons les lois qui existent. Je viens de lire les propos de madame Vichnievsky, du MoDem. Elle dit que ça ne servirait à rien et que le dispositif législatif est suffisamment étoffé pour condamner ces propos antisionistes, qui sont surtout le fait d’un antisémitisme d’extrême gauche et de fondamentalistes islamistes.

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19 février 2019 à 17:12

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