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Roman d’un nouveau genre auquel maître Thierry Bouclier ne nous avait guère habitués jusqu’à présent, Le Dernier des occupants s’inscrit dans la série des « polars métapolitiques » dans la collection du Lys noir. L’avocat bordelais, connu pour sa biographie sur Tixier-Vignancour et A.D.G., auteur également de La France au risque de l’islam, plonge le lecteur dans les eaux troubles de l’univers des banlieues parisiennes. Pari réussi pour un scénario bien ficelé sur fond de violences urbaines, de trafics en tout genre et de compromissions d’hommes influents. Dans ce décor s’opère la rencontre de deux mondes : celui de Nathaniel, héritier de cette classe ouvrière en voie de disparition, et Coralie, enfant de bobos parisiens.

Au fil de l’épopée de ces jeunes gens courageux, l’auteur nous emmène dans une ballade à la découverte d’un Paris oublié presque désuet : Saint-Germain-de-Charonne, les Buttes-Chaumont, le parc de la Villette, c’est tout le charme des Sept Couleurs, le célèbre roman de Brasillach, qui remonte à la surface pour mieux revenir confronter le lecteur à l’univers désespérant des cités lépreuses.

À travers la mémoire de Georges, dernier témoin de souche qui s’accroche à son appartement délabré de Créteil, se dessine le souvenir de l’âge d’or des banlieues. Celui où, pour le monde ouvrier des années 60, les cités, c’était l’Amérique ! Loin des affrontements de bandes rivales, du délabrement, de l’abandon, de la misère qui gangrènent aujourd’hui ces morceaux de France oubliés de tous.

Rebondissements, enlèvements, intrigue policière rondement menée, poésie… tous les ingrédients sont réunis pour inviter, d’une manière originale et haletante, le lecteur à une vraie réflexion sur les effets du Grand Remplacement souvent occulté qui ronge un univers méconnu : celui du « dernier des Mohicans ».

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 06/07/2018 à 18:50.

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06 mai 2018 à 19:35

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