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Les Éditions Jean-Cyrille Godefroy viennent de publier l’ouvrage du professeur Darío Fernández-Morera intitulé Chrétiens, juifs et musulmans dans al-Andalus, dans lequel l’auteur écorne sévèrement le mythe véhiculé par les propagandistes du « vivre ensemble ».

Darío Fernández-Morera montre que la conquête musulmane a été d’une très grande violence et qu’elle était motivée par des raisons religieuses : "Bien que la soif de butin et d’esclaves jouât indubitablement un rôle important dans les motivations des armées musulmanes, le principal motif qui explique le mouvement de ces armées à travers l’Afrique du Nord puis l’Europe demeurait la volonté de mener une guerre religieuse – le jihad." Et le jihad dont il est question ici, ce n’est pas le « combat spirituel intérieur » mis en avant par ceux qui veulent masquer la réalité du jihad guerrier et conquérant, lequel était le seul jihad connu des musulmans de l’époque. Selon Soha Abboud-Haggar, professeur d’études sémitiques et islamiques à l’université Complutense de Madrid, l’objectif du jihad était de "livrer la guerre afin de répandre la religion musulmane et de mettre en place sa loi à travers l’ensemble de la planète". Pour l’imam Mâlik Ibn Anas (VIIIe siècle), le jihad ou « lutte sainte » n’existe que sous sa forme martiale. Ibn Hazm (994–1064) parlait du jihad comme consistant uniquement en une guerre sainte contre les infidèles ; il citait un verset du Coran (9:5) : "Tuez les polythéistes où que vous les trouviez, faites-les prisonniers, assiégez-les et tendez-leur des embuscades" (pour les musulmans, les chrétiens étaient des polythéistes). Plus tard, Ibn Khaldoun (1332-1406) expliquait que la guerre sainte est un devoir religieux et que les musulmans ont le devoir de convertir tous les humains à l’islam.

La conquête musulmane ne fut que massacres, capture d’esclaves (esclaves sexuelles, en particulier) et destruction de monuments religieux chrétiens. Les chrétiens survivants durent choisir entre la conversion, le statut de dhimmis payant un tribut (jizya) ou la mort. Leurs conditions de vie furent tellement pénibles que certains se convertirent à l’islam tandis que d’autres tentèrent de résister et furent massacrés ; les derniers, enfin, s’enfuirent vers le nord de l’Espagne. À l’heure de la Reconquête, il ne restait pratiquement plus de chrétiens dans les États musulmans (rien ne change, de nos jours, les chrétiens sont en voie de disparition dans les pays musulmans). "Lorsque le roi d’Aragon, Jaime le Conquérant, annexa le royaume musulman de Valence en 1238, il n’y trouva aucun chrétien. Lorsque Ferdinand et Isabelle conquirent Grenade en 1492, aucun dhimmi chrétien ne résidait dans la ville." La cohabitation entre musulmans, chrétiens et juifs ne fut pas aussi irénique que le disent les propagandistes subventionnés !

Fernández-Morera insiste sur le fait que la conquête musulmane détruisit une civilisation naissante de très haut niveau, la civilisation hispano-romano-wisigothique, qui avait hérité le meilleur de la défunte civilisation romaine. Ainsi, le "Code de Loi wisigoth était, à l’époque, un document impressionnant. Il combinait les coutumes de ce peuple avec les principes chrétiens et la loi romaine. Son fil conducteur était, en outre, la volonté de limiter le pouvoir du gouvernement, bien des siècles avant la Magna Carta". Contrairement aux femmes musulmanes, les femmes wisigothes "disposaient d’une réelle autonomie et les Wisigoths eurent plusieurs reines qui jouèrent des rôles importants dans le royaume".

Un ouvrage passionnant et salutaire.

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15 décembre 2018 à 12:37

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