La LICRA vampirise le débat politique

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Non contente de hanter les tribunaux – particulièrement la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris –, la LICRA, forte de son message antiraciste souvent partial, interpelle à présent les candidats à la présidentielle et aux législatives dans une tribune publiée par Le Monde, signée de son président Alain Jakubowicz, parce que

la campagne électorale semble avoir perdu la raison. […] La parole extrémiste – raciste, antisémite, xénophobe et homophobe – semble tenir le haut du pavé et attire à elle toute la lumière des médias.

Et de larmoyer : "Ces dernières semaines ont malheureusement prouvé que nous étions en pleine régression des valeurs, pour ne pas dire en plein cauchemar."

Tiens donc ! Parce qu’avant, avec les tueries fanatiques de 2015-2016, les assassinats de juifs – parce que simplement juifs –, les agressions et viols de femmes trop court vêtues, les démonstrations homophobes – bien plus réelles que celles qu’on prête à la Manif pour tous ! –, etc., c’était le paradis ?

Le frère de Mohammed Merah a déclaré, par exemple : "Nous avons tété l’antisémitisme avec le lait de notre mère." Est-ce donc du côté de cette droite dite extrémiste ou catholique intégriste qu’il faut chercher ce climat d’intolérance violente ? Un peu de sérieux !

Car Alain Jakubowicz, même s’il accorde une médiocre attention aux débordements de la gauche, vise en fait – et ça ne date pas d’hier – la droite, depuis la caricature prétendument antisémite d’Emmanuel Macron, sur le compte Twitter des Républicains, jusqu’à Marine Le Pen, sa proie favorite. De quoi se demander, d'ailleurs, si cette association, gavée de subventions ne roule pas pour le nouveau golden boy de la politique française.

Quant à faire signer une charte aux candidats en faveur de "l’éthique républicaine, la cohésion nationale et la paix civile", il serait bon que certains électeurs agités des partis d’extrême gauche y apposent eux aussi leur signature !

Plus généralement, ces associations prennent une importance qui nuit à la bonne marche du pays, en jugulant férocement la parole non conformiste, au point que dans le classement mondial de la liberté de la presse, publié chaque année par Reporters sans frontières, la France était 45e en 2016.

On ne m’ôtera pas, non plus, de la tête l’idée que le seul racisme qui occupe ces gens-là est celui des Blancs. Pour preuve, lorsque le tristement célèbre MRAP – ayant récemment demandé la tête de Riposte laïque à Bernard Cazeneuve, à cause d’un de mes articles – a voulu intégrer la notion de racisme anti-blanc, des militants ont signé une tribune dans Mediapart où l’on pouvait lire ceci :

Le racisme “anti-Blancs” n’est pas un racisme. En effet le racisme s’inscrit dans un rapport de domination. Il ne peut qu’être institutionnel, systémique et structurel.

Belle rhétorique, en effet, qui, en même temps qu’elle nie ce racisme essentialiste, définit impeccablement les statuts d’une certaine religion dont nous tairons le nom pour ne pas user nos culottes à la 17e chambre !

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