L’heure d’été, symbole des erreurs de l’ère giscardienne

J’en reste stupéfait. L’habitude de recevoir de l’Union européenne mon lot annuel de mauvaises nouvelles, de mauvais coups, d’obligations écologiques punitives ou loufoques, de levées d’immunité parlementaire pour atteinte à la bien-pensance obligatoire…

Et, soudain, une vraie bonne nouvelle ! La remise en cause de la sacro-sainte heure d’été. Oh, ce n’est pas encore fait, mais avoir ressenti seulement cet espoir de mon vivant, je n’en espérais pas tant. Comme quoi, la soumission est profonde après tant d’années.

Je cite Le Figaro. "Les députés du Parlement européen doivent voter… une résolution pour le maintien ou non du changement d’heure au sein des pays membres.

Un vote négatif pourrait changer la vie de près de 510 millions d'Européens, et notamment des 67 millions de Français. Il a été insufflé par des initiatives et des pétitions citoyennes qui évoquent les préoccupations en termes de santé."

Quarante et un ans de souffrances semestrielles !

Le rythme de la vie familiale bouleversé, le sommeil perturbé tous les six mois. Les nuits d’été écourtées par un soleil incouchable ou le vacarme du voisinage. Ludique, l’heure d’été ? Utile aux seuls vendeurs de ces barbecues dégoulinant de graisses cuites si nocives pour la santé, oui !

Quatre décennies pour s’apercevoir que le rythme solaire est notre rythme, que suivre la nature est, pour cette fois, gage de sérénité et de normalité.

Et tout cela pour quoi ? Pour économiser un pétrole, certes payé un peu plus cher, mais à une époque où l’économie française était encore florissante. Ce n’était pas le prix du brut qui allait tuer la croissance, c’était l’ouverture brutale et inconsidérée des marchés qui détruisit plus qu’elle ne rapporta.

Une gestion économique purement comptable et sans nuance venait de naître. Giscard d’Estaing, un inspecteur des finances - c’est leur métier -, venait de frapper. Une longue suite de funestes erreurs allait émailler ce septennat suivi, hélas, par d’autres présidences tout aussi funestes.

Le « changement », comme disait Giscard, avec son reste de soupe aux truffes VGE dans la bouche. Parlons-en, comme la majorité à 18 ans, alors que les études des jeunes s’allongeaient sans cesse. Il fallait que tout change pour que rien ne change, après le choc de Mai 68.

Et, bientôt, nous allions connaître le fleuron du septennat, le regroupement familial, prémices sournoises d’un changement millénaire de la géographie humaine française.

Sans qu’elle ne s’en rende compte, la France avait perdu bien trop tôt son dernier vrai Président, Georges Pompidou. Sa mort prématurée a pesé lourd dans le destin de chaque Français.

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