Lettre ouverte à monsieur Ramadan

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Monsieur Ramadan,

Ne seriez vous qu'un homme ? Ni saint ni prophète, ni ascète ni sage, un simple humain ?

Vos prises de position publiques vous ont valu de nombreux ennemis, tout comme les opposant patriotes en ont aussi de nombreux, de par leur combat pour la nation.

Aujourd'hui, vous êtes mis en accusation, sans réelle preuve à charge contre vous au moment de l'écriture de ce billet. Seuls quelques témoignages tendent à vous accabler, dont celui d'une femme qui a curieusement jugé bon de maintenir un lien épistolaire avec vous malgré les faits dont elle se prétend victime.

De fait, pour l'heure, vous n'apparaissez pas être autre chose qu'un impénitent séducteur. On vous conspue, on vous raille, c'est l'habituelle caisse d'écho du monde médiatique. On vous taille le costume d'un véritable sadique féroce et sodomite. Vous êtes victime du même type de présupposé que le Meursault de L'Étranger. Lui n'aimait pas sa mère, vous n'aimez pas la laïcité libérale.

Il est des coupables désignés. Innocent ou non, vous en êtes un.

Il y a, en effet, de l'arbitraire à voir une plaignante étaler sa justice sur un plateau de télévision, devant ces nouveaux procureurs que sont les journalistes. Chacun, et particulièrement ceux qui vous pourfendent, devrait par souci d'honnêteté intellectuelle s'interroger sur cette iniquité manifeste.

Toutefois, vous êtes chanceux. La Justice européenne n'est pas la charia. Le droit, en démocratie, peut sembler arbitraire, il n'est qu'humain, mais du moins permet-il la défense.

Selon la charia, vous êtes coupable, Monsieur Ramadan. Les témoignages en islam suffisent dans bien des cas à porter sentence - sentence de fouet souvent, de mort parfois, le système du droit musulman ne s'embarrassant guère des raffinements juridiques tels que nous les avons pensés à travers l'histoire tumultueuse de notre Vieux Continent.
Citoyen européen, vous serez défendu, et l'on découvrira peut-être que vous n'êtes qu'un séducteur invétéré, pathologie sans conséquence sous nos latitudes. En revanche, sous la férule de l'islam, vous seriez déjà lacéré pour le même motif.

Vous avez de la chance dans votre malheur, que vous ayez suscité votre chute par d'inconvenants usages ou par une violence proscrite.

Puisse cette affaire nébuleuse participer à votre amour du droit démocratique.

Si vous êtes innocenté, ce qui est très pensable, ne p(r)êchez plus... et allez en paix, enfin.

Notre droit, Monsieur Ramadan, est issu des évangiles, pour le salut des égarés. Il n'y a pas de droit sans cœur.

Jacques Flinois
Jacques Flinois
Artiste peintre

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