Les Gaulois sont dans la plèbe !

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- Monsieur le Président, nous allons profiter du fait que vous êtes à l’étranger pour vous poser des questions sur la France et les Français, comme vous aimez tant le faire :
- Vous semblez à votre aise au Danemark ?
- Oh oui, que ça fait du bien de voir un tel pays…
- Ah, cela veut dire que l’idée de nation subsiste quand même pour vous ?
- Oui, en même temps…
- Ah bon ?
- On doit envier leurs idées progressistes luthériennes…
- Est-ce mieux que notre culture judéo-chrétienne et notre histoire ?
- Nous n’avons pas de culture française…
- Ah, et c’est ce que vous enviez chez les autres et que nous n’aurions pas, leur culture et leurs traditions ?
- Mais, en même temps, il faut dépasser l’idée de nations recroquevillées derrière des barbelés, nous sommes tous frères sur cette Terre !
- Ah ? Donc c’est pour cela que nous pouvons accueillir toute la misère du monde ?
- Des futurs Hugo et Pasteur, vous voulez dire !
- Donc des hommes célèbres français !
- Oh, arrêtez vos évocations rabougries !
- Il est vrai que ce serait quand même dommage que leurs pays bénéficient de ces futurs ingénieurs, artistes, médecins, chercheurs, autant qu’ils profitent à la France…
- Ben oui, tout « bénef » pour la France, regardez nos « Bleus » !
- Dans ce cas, les Bleus, le coq, le cocorico, le drapeau tricolore, La Marseillaise, tout ça vous plaît !
- Oui, en même temps !
- Donc vous aimez les « footeux », les « rappeurs pédés », mais, en revanche, les Gaulois…
- Pouah !
- Vous avez quand même bien été élu par certains d’entre eux, donc toutes les illettrées, tous les gros fainéants, les cyniques, les fouteurs de bordel, les alcooliques, les gens qui ne sont rien, les lépreux !
- Non, je suis le Président de la France, pas de tous les Français…
- Donc, si j’essaye de comprendre : vous aimez les étrangers parce qu’étrangers, avec leurs us, traditions, religions, mais, en même temps, ces mots-là sont à bannir par ailleurs ?
- Oui, ça sent le moisi…
- Cela sentirait-il le moisi chez nous, mais pas chez eux ?
- Ou pas chez eux quand ils sont chez nous… car les Gaulois, même en Gaule, c’est irrespirable !
- J’essaye de comprendre vos « en même temps » !
- En même temps, ça ne sent pas le nauséabond chez nous parce que je vous ai dit qu’il n’y a pas de culture française !
- Ouh là là, bien « carabistouillé », tout ça… bon, vous êtes le Président de la France, vous représentez bien ce pays ?
- Oui, mais aussi l’Europe en même temps…
- Avec l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, l’Italie ?
- Oh je vous en prie…
- Ah, donc, vous remettez des frontières avec ces pays ?
- Et pardi… et aussi avec la Russie et les USA !
- En revanche, pas de problème avec l’Arabie saoudite ou le Qatar…
- Il faut savoir dialoguer et se montrer ouvert…
- Et donc aussi pas de frontières avec les vagues de clandestins et d’illégaux ?
- Comment osez-vous parler de ces hommes qui s’extirpent de la guerre ?
- Ah ? J’ignorais leurs pays en guerre !
- Il y a toutes sortes de guerres !
- Oui, je vois, là où il y a des conflits, et nos soldats en savent quelque chose… ils se font tuer pour ces gens qui, eux, fuient au lieu de résister !
- La résistance, c’est contre le nazisme uniquement…
- Ah bon ? Pas facile de comprendre votre politique du « en même temps. » Donc, pour résumer, les frontières sont quand même utiles, mais il faut savoir où les dissoudre, où les faire réapparaître, et les bouger suivant qui se présente…
- Mais, dites-moi, vous ne seriez pas et gaulois et réfractaire, vous aussi ?
- Oui, comme vous, je suis un Gaulois, je rajouterais même un Franc et fier de l’être, à votre différence, et pas réfractaire à l’idée de changer de Président pour changer de politique...

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