Je compléterais ce titre provocateur par ce jugement : sauf dans les journalistes des médias intermédiaires comme Boulevard Voltaire et bien d'autres sites qui leur permettent d'avoir, sur la Toile, une vision différente de la vérité de propagande.

Un sondage de l'Institut Kandar (ex TNS Sofres), paru cette semaine et que le quotidien La Croix publie chaque année, est catégorique : la confiance, dans les journaux télévisés notamment, a chuté de dix points. Et ce ne sont pas les "fake news" et les bobards gouvernementaux - distillés à petite dose, certes, mais bien réels - qui vont améliorer le ressentiment que les Français portent aux journalistes. Depuis quelques années, si nous n'avions pas d'autres sources d'information, nos cerveaux seraient formatés comme ceux de nos gouvernants qui, de droite comme de gauche, sont sortis des mêmes écoles. Quand j'étais étudiant à l'école de journalisme de Lille, il y a bien longtemps, déjà sur 150 jeunes gens, nous étions une dizaine à être plutôt de droite... Éric Brunet n'arrête pas de dire que 95 % de nos confrères sont de gauche. Cela écrit, on peut être de gauche et révéler, avec le talent d'enquêteur de Mediapart, quelques vérités cuisantes, voire dévastatrices. Le feuilleton Benalla, par exemple !

Alors, que révèle ce sondage ? 69 % des sondés pensent que les journalistes sont dépendants du pouvoir et des partis politiques. 62 % pensent que les nouvelles télévisées ne disent pas « que les choses se sont passées comme le raconte la télévision ». L'an dernier, ils étaient 52 % ! Un bond en avant spectaculaire qui devrait faire réfléchir les directeurs d'information des chaînes.

La radio perd, elle aussi, 6 points. 50 % seulement des auditeurs font confiance aux journaux parlés. Quant à la presse écrite, c'est pire encore, même si elle est lue par 6 % des Français. Seulement 44 % des Français croient leur lecture.

Internet est le seul média qui sort indemne de ce sondage, réseaux sociaux compris. La confiance reste stable à 25 %, mais la Toile arrive en seconde position des sources d'information et progresse de 3 % pour arriver à 29 % d'audition, derrière la télé dont les JT sont visionnés par 46 % des sondés.

Faut-il conclure de ce sondage que nos journalistes de tous bords sont devenus des désinformateurs conscients de ce qu'ils livrent au public ? Parfois, je le crains. Il suffit d'avoir l'oreille curieuse à l'écoute des débats télévisés où l'on voit toujours les mêmes invités, experts déclarés ou pas, des grandes gueules qui, plus elles ouvrent le bec, plus elles ne révèlent que leur profonde pensée de gauche. Je prends un exemple étonnant : jamais un véritable expert de l'Afrique comme Bernard Lugan n'est invité en dehors de TV Libertés ou de Radio Courtoisie. Il écraserait les « experts » officiels. François Asselineau est l'éternel oublié de ces débats alors qu'il est l'un des hommes politiques les mieux documentés.

Comme l'écrit Francis Bergeron dans Présent, « certains thèmes, certains débats sont interdits de médias. Il est interdit de contester l'avortement, le mariage homo, la PMA etc. » Or, quand nos journalistes s'interdisent d'évoquer un thème, c'est déjà, en soi, une désinformation par abstention.

« Le mouvement des gilets jaunes a eu un effet dévastateur sur la télévision, qui est à son plus bas niveau historique », souligne Carine Marcé, directrice associée à Kantar Public, notamment auprès des 18-24 ans (28 %) et des employés (29 %), deux catégories globalement très méfiantes.

Un sondage révélateur ! Vous devriez être de bienheureux lecteurs de Boulevard Voltaire !

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01 février 2019 à 14:12

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