La Corée du Nord est désormais devenue un très grave danger pour la paix, la planète, son voisinage, l'environnement, sa population. Le dictateur communiste héréditaire, qui est à sa tête, est fortement suspecté de crimes monstrueux (notamment contre ses proches) et, sans contestation, est coupable d'atteintes graves et répétées aux droits de l'homme contre le peuple nord-coréen. Il s'est affranchi de tous liens avec la communauté internationale et l'ONU, dont il foule aux pieds les règles, les résolutions et les sanctions en matière de non-prolifération nucléaire et de respect de l'espace aérien japonais, violé plusieurs fois par des missiles balistiques militaires, désormais à très longue portée.

La Chine, protecteur de la Corée du Nord, a affiché quelques gestes de défiance en n'opposant pas de veto lors du vote, au Conseil de sécurité, le 11 septembre dernier, de nouvelles sanctions contre ce dictateur forcené et ingérable.

Les mêmes commentateurs, auto-certifiés "spécialistes", qui diagnostiquaient, il y a moins de dix ans encore, que la Corée du Nord n'était pas un danger militaire du fait de ses carences scientifiques et industrielles, nous affirment désormais, au contraire, qu'il serait trop tard pour arraisonner ce régime et, a fortiori, pour frapper par des tirs préventifs ses installations stratégiques illicites. C'est tout l'équilibre géostratégique de la région qui va basculer au profit de la Chine, qui bénéficiera ainsi tant du poids de sa puissance économique, de sa pression sur les eaux et les îlots et les pays de la zone, que de la crainte qu'inspire son joker, un tyran bientôt titulaire de l'arme nucléaire, à l'équilibre mental douteux.

Les États-Unis ont, semble-t-il, les moyens d'intercepter, neutraliser ou détourner un missile stratégique qui se dirige vers l'espace aérien de l'allié japonais. Ce qui serait, certes, un acte grave mais licite, entrant dans le cadre du traité de défense États-Unis/Japon (1951, réaménagé en avril 2015).

On se rappelle les conséquences cataclysmiques de la lâcheté des pays d'Europe à l'égard d'Hitler lorsqu'il était encore temps... Et là, cette fois, en Corée du Nord, il y a bien des "armes de destruction massive"... Les tyrans guerriers proclament toujours - comme Kim - leurs menaces ; et les exécutent toujours. Et, depuis la nuit des temps, la procrastination stratégique finit toujours par un drame. Pas de nouvelle "drôle de guerre" : nous, Français, en connaissons le prix terrible.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 18:08.

2101 vues

17 septembre 2017 à 15:07

Partager

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.