Le débat sur l'identité française et l'assimilation se ravive avec la polémique autour du livre d'Éric Zemmour.

Yacine Belattar, proche d'Emmanuel Macron et membre du Conseil présidentiel des villes, a attaqué via Twitter - évoquant sa "tête de chameau" - Jean Messiha, qui est d'origine égyptienne et clame son amour pour la France.

Réaction de Jean Messiha, au micro de Boulevard Voltaire.

« Tête de chameau, tu t’appelles Jamal ». On peut dire que Yassine Belattar vous en veut. D’où vient cette rancoeur ?

Je crois que sa rancoeur est protéiforme.
Yassine Belattar pratique une sorte de racisme communautaire. Il considère qu’il a le droit de tout dire, parce qu’il est issu de la diversité. Cela veut dire selon lui qu’il a le droit d’être antisémite et christianophobe, car de toute façon il se sent inattaquable. En s’appelant Yassine Belattar et étant d’origine marocaine, on oublie complètement qu’il est Français. Le système l’a d’ailleurs élevé à prendre tous les droits, y compris l’outrance la plus absolue.
Il y a ensuite une sorte de détestation de sa part à l’égard de quelqu’un qui est un peu comme lui au départ, d’origine étrangère, né à l’étranger, de parents étrangers, mais qui s’assimile. Mon exemple montre qu’il y a un chemin pour devenir français, pour s’assimiler à la France et à la culture française. Je suis donc une sorte de preuve par l’inverse de ce que lui n’est pas et de son propre exemple, alors qu’il veut faire de son cas une généralité. Il reste enfermé dans ses origines, car, selon lui, la France n’existe pas. La France est pour lui une espèce de terrain vague, de hall de gare inauguré avant hier sans histoire ni passé. Pour lui, les gens qui arrivent ici restent Marocains, Égyptiens et Algériens.
Enfin, la différence religieuse doit également jouer. Je suis chrétien d’Orient, lui est musulman. Il a même parfois des relents islamistes si on considère certaines de ses déclarations. Et en général, les islamistes ou ceux qui cultivent leur islamisme ne haïssent rien de plus que les chrétiens d’Orient qui sont pour eux une sorte de 5e colonne.

Ce débat sur l’assimilation, vous l’avez eu sur Cnews. Il intervient avec la promotion du nouveau livre d’Éric Zemmour. On ne reviendra pas sur la polémique «  peut-on s’appeler Hapsatou et être française ». Mais Yessine Belattar considère finalement qu’étant d’origine égyptienne, vous ne devriez pas vous appeler Jean.

Exactement. Ces gens empreints de toute l’idéologie gauchiste et bien-pensante ambiante considèrent que la France n’existe plus, qu’il n’y a pas d’identité française. Pour eux, le fait de parler d’identité française ou de France est en soi fasciste, raciste, xénophobe et intolérant. Cette certaine élite cherche depuis 40 ans à occire l’identité française par tous les moyens. Elle avait pensé que certaines personnes comme Zemmour et dans une moindre mesure, votre humble serviteur, comme des instruments accélérateurs de la désagrégation de l’identité française. Or, quand elle découvre en 2018 que ces mêmes personnes continuent en réalité à défendre l’identité française et font volte-face pour devenir les vrais vecteurs d’un retour de la France ou d’une réaffirmation de l’identité française, elle a évidemment la rage.
Le système dont fait partie Yassine Belattar me considère un peu comme un traître. Ils ont investi sur moi en tant qu’issu de la diversité à qui on a donné la nationalité. Ils s’imaginent donc que je vais participer à ce grand raout anti-français contre l’identité française. Ils découvrent stupéfaits, qu’en réalité nous sommes passés entre les mailles du filet et que nous sommes devenus de vrais Français, et même des vecteurs de défense de la France. Pour ce système, c’est un ratage. Ça montre non seulement que l’ identité de la France n’est pas morte, mais qu’elle a trouvé dans des serviteurs improbables les moyens de sa résurrection.

22751 vues

22 septembre 2018 à 16:49

Partager

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.