Le député LREM d'Avignon Jean-François Césarini est apparu dans un clip de rap où il jouait le rôle d'un gangster.
Pour la conseillère régionale FN du Vaucluse, Anne-Sophie Rigault, il y a des rôles et des postures qu'il faut savoir refuser pour redonner confiance aux Français en leurs élus.

Anne-Sophie Rigault, Jean-François Cesarini, le député de La République en marche d’Avignon, est apparu il y a peu dans un clip de rap où il jouait un parrain de mafia.
En tant que conseiller régional Front national du Vaucluse, comment avez-vous réagi ?

Je ne cache pas qu’incarner le cerveau d’un casse lorsqu’on est député de la nation en dit long sur l’idée que se fait monsieur Cesarini sur son rôle de parlementaire.
Il bafoue, au travers de la vidéo, les valeurs de la République qu’il est censé incarner et défendre par-dessus tout. Faut-il, peut-être, lui rappeler le contrat avec la nation que le Président Macron avait fait signer à monsieur Cesarini et également à tous les candidats de La République en marche à la députation. Dans ce contrat se trouve le 5e chantier consacré au renouveau démocratique avec, notamment, la moralisation et la responsabilisation de la vie publique. Visiblement, Jean-François Cesarini vient très clairement de faillir sur ce point.
Il y a des comportements, des postures et des rôles qu’il faut savoir refuser.
Le Président voulait rétablir la confiance des Français envers leurs élus. La réalité montre que c’est raté.

Jean-François Cesarini s’est fait également connaître en déclarant ceci à La Provence : "Je ne veux pas être député à 100 % sinon on devient vite un crétin dans un vase clos." Êtes-vous d’accord sur ses propos ?

Je peux comprendre que monsieur Cesarini ait envie d’avoir des activités en dehors de son temps parlementaire pour s’équilibrer. Je peux entendre qu’il n’ait pas envie de faire du bridge ou du macramé, mais qu’il préfère relancer sa carrière artistique. Elle était visiblement au point mort. Il profite ainsi de sa notoriété pour la relancer.
En revanche, j’ai beaucoup de mal à comprendre comment il peut jouer le chef d’un gang de braqueurs dans un film le matin et, l’après-midi, se rendre avec le même costume cravate dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale combattre, par son travail législatif, celui qu’il incarnait quelques heures plus tôt.
Pour moi, il y a vraiment un problème !

On pourrait pourtant parfaitement supposer qu’on peut être artiste et député en même temps. Pensez-vous qu’il ne soit pas à la hauteur de son travail de député ?

L’un n’est pas incompatible avec l’autre.
Toutefois, dans ce clip de rap, Jean-François Cesarini joue le cerveau d’un casse d’une concession automobile de luxe et, ensuite, d’une banque avec prise d’otages de mineurs notamment.
On attendait autre chose de lui pour sa circonscription que ce genre de vidéo. Je pense que ce n’est pas ce qu’on attend, aujourd’hui, d’un député de la nation.

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27 janvier 2018 à 0:06

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