Malgré sa face d’éternel réjoui, sa panse rebondie et ses fessiers qui tendent le veston, François Hollande est un petit bonhomme. Cet homme-là a pris bien des rondeurs, mais il est toujours incapable de prendre de la hauteur.

Mardi dernier, la France était à la fête. Doublement. Sous un soleil radieux, le chef de l’État rendait hommage à nos anciens combattants et fêtait, dans la plus pure tradition républicaine, la victoire du 8 Mai 1945. Le soir, finale de la Coupe de France de football qui offrait en apothéose le duel improbable des amateurs des Herbiers et des super pros du PSG. Victoire du dernier, comme on pouvait s’y attendre, mais moment de joie pour tous et fair-play absolu du capitaine Thiago Silva.

Fair-play. "Synonymes : beau joueur, loyal, régulier, franc jeu", dit le dictionnaire.

Autant de qualificatifs qui manquent à François Hollande, dont l’absence à ces deux cérémonies est un affront, non pas à son ennemi Emmanuel Macron, mais plus simplement aux Français dont il prétend pourtant être si proche et aux amateurs de foot dont il prétend partager la passion.

Cette absence-là est une goujaterie, une petitesse, une bassesse, le fait d’un bonhomme qui n’a toujours pas saisi le sens de son ex-fonction ! Pas saisi ce qui sépare la politique de l’Histoire, pas compris qu’il faut savoir s’extraire des querelles de personne pour « s’élever au-dessus des partis », selon l’expression consacrée.

Il paraît que la raison de son absence, a dit son entourage, était « une question d’agenda ». Ah, bon ! Et de quelle urgence s’agissait-il, au juste : une signature au Leclerc de Romorantin ou au Carrefour de Tulle, peut-être ? À moins que ce ne soit une conférence grassement rémunérée devant un parterre de jeunes enturbannés à l’autre bout de la planète ?

Cet homme n’a aucune classe, comme l’avait montré l’indigne répudiation par voie de presse de sa concubine élyséenne Valérie Trierweiler. Aussi insupportable que fût la dame - et peut-être l’était-elle -, il nous l’avait imposée avant de nous contraindre à subir le ridicule de ses amours ancillaires.

Mais assez parlé de lui.

Pour finir, je voudrais faire part à RTL de mon indignation. Ce 8 mai, aux alentours de 18 heures, un chroniqueur sans aucun doute inculte s’est permis, à propos des Herbiers, de parler en ricanant de "la montée des colonnes infernales" vers le Stade de France.

Je suppose – je l’espère ! – que cet abruti ignorait ce dont il parlait. À savoir de l’envoi, le 19 janvier 1794, par les députés de la Convention et le Comité de salut public, de vingt-quatre colonnes chargées d’exterminer ce qu’il restait des Vendéens. Détaillé, le plan du général Louis Marie Turreau n’avait pour but que de tout brûler et de tout massacrer. Ce que firent lesdites colonnes.

Le génocide vendéen a fait 100.000 morts. Hélas, ce sombre crétin qui cause dans le poste n’en sait sans doute rien.

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09 mai 2018 à 16:22

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