Quand la gauche s’essaie aux théories du complot pour soutenir Macron

Le système, comme il est désormais coutume de l’appeler avec un brin de simplisme, est à bout de souffle. Après avoir fait d'Emmanuel Macron son candidat face à Marine Le Pen, il use et abuse de ce qu'il dénonçait jusqu'il y a peu pour assurer la victoire du "chouchou" : le recours aux souvent fallacieuses théories du complot.

C'est ainsi que L'Obs, ô combien vénérable hebdomadaire de la bien-pensance, croit voir, peut-être à raison, peut-être à tort, mais certainement sans preuve tangible, la main russe peser sur l'élection présidentielle française.

Si on peut raisonnablement supposer que Vladimir Poutine se sent plus proche de Marine Le Pen — et craindre qu'il se satisferait d'une France faible aux mains de Macron —, faut-il pour autant supposer une intervention directe ?

C'est en tout cas, depuis l'élection de Donald Trump et les soupçons de piratage des outils de campagne de Hillary Clinton, la nouvelle marotte de gauche volontiers hostile à Poutine.

Pour autant, si hacker le "vide" relèverait de l'exploit, l'accusation n'est pas totalement sans fondement. Une entreprise japonaise de cybersécurité semble disposer de preuves que le site du candidat d'En Marche ! serait visé par la Russie : quatre sites « appâts », semblables à celui du mouvement d’Emmanuel Macron, auraient ainsi recueilli les données des visiteurs imprudents.

Cela relèverait d'une gênante atteinte à la souveraineté nationale de la part, et au profit, de responsables politiques qui s'en réclament.

Officiellement, le Kremlin ne soutient aucun candidat et l’a d’ailleurs rappelé ce lundi. Pourtant, les messages diffusés par l'entourage plus ou moins proche de Poutine ne laissent aucune place au doute sur la volonté de voir émerger un front Trump-Poutine-Le Pen face aux périls qui guettent (malgré les récents revirements du premier cité ?).

Emmanuel Macron a réagi en jouant au matamore en affirmant qu’il saura se faire respecter par le président russe. On rirait presque sous cape de cette sortie virile du ventriloque de François Hollande. Le soutien de Vladimir Poutine est-il d’ailleurs plus honteux que celui du monde de la finance ? Peu semble importer au Russe : en cas de victoire du candidat d’En Marche !, il pourrait se tourner toujours plus vers la Chine, aux dépens du continent européen.

Gregory Vanden Bruel
Gregory Vanden Bruel
Conseiller politique

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