Emmanuel Macron veut-t-il battre le record de vitesse en impopularité détenu par François Hollande ? A se demander quand on certaines de ses prises de position...

Hier, par exemple, il était à Orléans pour y présider une cérémonie de naturalisation dont il a profité pour expliquer sa politique migratoire. Et là, Emmanuel Macron n'y est pas allé de main morte. Il s'est, bien sûr, félicité de la qualité de ces nouveaux Français à qui il a souhaité la bienvenue avec des paroles auxquelles nous ne pouvons que souscrire : « En devenant citoyen français, vous bénéficiez de nouveaux droits (...) et assumez de nouveaux devoirs puisque partout où vous serez dorénavant, vous incarnerez la France.(...). Désormais vous arrivez riche de ce que vous êtes dans un peuple qui a son histoire, et vous épousez toute son histoire. Ses pages glorieuses, ses pages sombres, sa volonté commune, vous en êtes. Vous devez la connaître, la porter, la défendre avec fierté ».

Puis est venu le sujet de l'accueil des migrants, une appellation que d'ailleurs il n'aime pas. Après avoir démontré que des populations entières souhaitent fuir leur pays pour des raisons sécuritaires ou économiques, il explique que ces grandes migrations ne doivent pas nous faire peur. Que nous devons y faire face avec pragmatisme, autorité et humanité. « Celles-et-ceux que nous devons protéger parce qu’ils demandent l’asile, parce que leur vie est en danger dans le pays d’où ils viennent, doivent être accueillis sur notre territoire. Laisser errer de frontière en frontière des familles entières, ne pas secourir ceux qui remettent leur destin entre les mains des passeurs peu scrupuleux, se voiler la face devant la misère et l’angoisse de ces milliers d’exilés, ce n’est pas la France. »

Mais ne se voile-t-il pas la face quand on sait qu'à 95 % se sont des hommes jeunes qui traversent la Méditerranée pour débarquer sur les côtes italiennes ? Il les évoque d'ailleurs : « il y en a beaucoup, et de plus en plus, qui viennent de pays sûrs et qui suivent les routes de migrations économiques, qui nourrissent les passeurs, le grand banditisme, parfois le terrorisme, et là, nous devons être rigoureux, et parfois intraitables ». Mais après avoir vu cette réalité, Macron propose alors de renforcer nos frontières, d'accélérer l'étude des dossiers de demande d'asile. De deux ans, il faut passer à deux mois, et répartir sur tout le territoire des bureaux d'études. Utopique ! Comme il est utopique de vouloir contrôler puis refouler le million de femmes et d'hommes qui attendent dans les camps en Libye. Il le reconnaît lorsqu'il affirme « il n'existe pas le pays qui peut aujourd'hui accueillir l'ensemble des migrants économiques. »

Comme Marine Le Pen, il souhaite modifier Schengen en cas de crise migratoire. Mais lui demande à ce que les Français ouvrent leur porte à tous ceux qui sont dans l'attente d'une demande d'asile. Il ne veut pas que ces demandeurs soit traités d'une manière indigne. Il souhaite que notre tradition d'accueil des réfugiés soit réaffirmée et que l'intégration soit améliorée par la création de places d’hébergement supplémentaires.

« Je veux partout des hébergements d'urgence. Je ne veux plus de femmes et d'hommes dans les rues. Mais partout, dès la première minute, un traitement administratif qui permet de déterminer si on peut aller vers une demande d'asile ou non. Et derrière, une vraie politique de reconduite aux frontières. Notre pays a mis en place un système qui est perdant pour tout le monde. »

Utopie ! Comment créer des dizaines de milliers d’hébergements en quelques mois. A moins que notre généreux Président ne sous entende que les milliers de logements vides ne puissent être réquisitionnés pour y loger de nouvelles vagues de migrants africains... Quant à la reconduite aux frontières, on peut en (sou)rire.

Voilà la Macronie en marche. Nettoyer les rues. Au karcher ?

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28 juillet 2017 à 21:05

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