Forum de la dissidence : le débat continue

Réponse à la réponse de Michel Geoffroy

Cher Monsieur,

Je vous remercie pour la réponse que vous apportez à l’article que j’ai consacré au Forum de la dissidence. Il ne se voulait pas négatif, il visait juste à servir d’aiguillon. Quant à l’expression sur les « sots qui regardent le doigt », elle ne désignait, bien évidemment, personne.

Je n’ai pas, non plus, remis en cause la pertinence d’exposés de qualité, mais je voulus exprimer l’impression que l’on pérorait sur le sexe des anges alors que l’ennemi est déjà aux portes de la cité.

Contrairement à ce que vous écrivez, il n’y eut aucun malentendu de ma part. Le forum était bien celui de la dissidence. « Dissident » vient du latin dis-sedere ("se séparer de"). Il y a donc bien l’idée d’une rupture radicale, et inscrire la dissidence dans un clivage démocratique droite/gauche me parut ambigu. Il s’agit, en effet, de rompre avec un jeu politique biaisé qui dépasse les termes de l’affrontement démocratique traditionnel. Car on observe, au-delà du clivage vécu, quelque chose de plus subtil qui est de l’ordre de la manipulation par instrumentalisation du réel, suivant une logique dialectique qu’il faut percevoir à un second niveau de lecture.

Vivre le clivage gauche/droite suppose de partager des fondements culturels communs. À partir du moment où cette gauche extrémiste que vous qualifiez justement de « déconstructrice » s’attaque aux fondements de notre société, tout honnête homme, de droite comme de gauche, ne peut que se cabrer… ou se laisser berner. Car les valeurs de la droite ne peuvent plus trouver leur place dans un nouveau paradigme qui les diabolise et qui n’est plus guère démocratique. L’élection fabriquée, par les financiers, du mondialiste Macron traduit d’ailleurs l’ampleur du changement historique qui réduit le clivage gauche/droite à un spectacle. En revanche, la lutte pour la survie des uns, de plus en plus inconciliable avec les tendances autodestructrices des autres, fracture en profondeur notre société.

Il existe donc bien un lien étroit entre votre discours sur la droite et la question du mondialisme que j’espérais centrale. Toute réflexion sur une dissidence est inséparable de celle portant sur la réalité aux relents totalitaires qui menace, aujourd’hui, ce que nous sommes fondamentalement.

Il est donc nécessaire de sortir de l’ornière en nommant le réel perverti que génèrent les stratégies du matérialisme scientifique que maîtrisent les promoteurs de l’ingénierie sociale. Il faut, par exemple, éviter de nous laisser enfermer dans des chocs frontaux dont d’autres tireraient profit. Ainsi, le renforcement de l’islamisme, par la tragique conjonction de la submersion migratoire, du discours lénifiant sur l’islam et de l’inaction des pouvoirs publics, pourrait entraîner des conséquences gravissimes pour les Français qui ne serviraient que des intérêts extérieurs. Cela, on espérerait que la droite l’exprime clairement.

Contrairement à ce que vous affirmez, l’exemple de Soros, ce marionnettiste du théâtre international, était fort pertinent et avait bien sa place dans un forum consacré à la dissidence. L’homme est particulièrement symbolique d’une réalité des coulisses qu’il faut dévoiler, et la droite hongroise, elle, ne s’y trompe pas.

Je partage votre attachement à la sagesse, à partir du moment où celle-ci n’est pas autocensure. J’ajoute trouver les termes de « dissidence » ou de « résistance » excessifs, car il existe encore des espaces d’expression dont nous profitons, afin qu’un jour ces réalités ne prennent pas tout leur sens tragique.

Je vous prie de recevoir mes salutations distinguées.

Bruno Riondel
Bruno Riondel
Docteur en histoire

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