Najat Belkacem et Boris Vallaud sont "The Koople" de la politique. La brune au regard charbonneux et le blond aux yeux bleus, soudés par une ambition qui n’a d’égale que leur insupportable suffisance.

Elle, on la connaît. Réformiste malfaisante mue par une idéologie dont la modernité remonte, au mieux, aux années trente du siècle dernier, ce ministre de l’Éducation sous le mandat Hollande aura réussi à dresser contre elle quasiment tout le corps enseignant plus les parents d’élèves. Comme le résumait le vice-président du SNALC-FGAF en août 2016 : "Son bilan rue de Grenelle se résume à une action brouillonne mêlée à un art mensonger de la communication."

À quelques mois des présidentielles, et bien qu’elle affirmât alors que, grâce à elle, l’école avait été refondée et l’échec scolaire vaincu, seuls 21 % des enseignants – électeurs pourtant traditionnels du Parti socialiste – se disaient encore en accord avec sa politique. D’ailleurs, bidonneuse mais prudente, elle leur donnait "rendez-vous en… 2025 (sic !) pour faire le point".

La déconfiture de son mentor François Hollande, puis la claque infligée au PS par les Français aux élections présidentielles, ont, momentanément toutefois, mis un frein à la mégalomanie de la dame Belkacem. C’est alors son époux Boris Vallaud qui a pris le relais, s’affichant comme la nouvelle figure montante du PS. C’était lui, le phœnix improbable qui allait ressusciter la gauche moribonde avec des recettes que Jaurès et Blum auraient déjà trouvées archaïques. Vinrent les législatives. Najat prit une gamelle, Boris passa ras les fesses. On l’annonçait comme la grande gueule du Parlement, mais on a beau tendre l’oreille, à la tête des trente rescapés du PS, le porte-parole du groupe Nouvelle Gauche est singulièrement silencieux.

Monsieur recasé, donc, il fallait alors trouver un job pour Madame. Pourquoi pas nouvelle "cheffe" du nouveau Parti socialiste ? Casque de chantier sur la tête, la truelle à la main, Najat aurait ramassé les miettes, rebâti sur les ruines d’un appareil dévasté par les guerres picrocholines du quinquennat Hollande. Finalement, après six mois de tergiversations, elle jette l’éponge. "Ce n’était pas son truc, et puis elle avait besoin d’un salaire", rapporte un proche. C’est vrai qu’après cinq ans de ministère avec un mari secrétaire général adjoint de la présidence de la République, on doit trouver dur de devoir payer le quotidien. Et puis, le PS qui vient de virer plus de la moitié de ses salariés (58) vend ses bijoux de famille. Alors…

Alors, foin des ambitions politiques et des rêves de grandeur (pour l’instant), Najat Vallaud-Belkacem change de vie. Elle l’a confié dans un entretien à L’Obs : "J'avais besoin de prendre du recul, de ne pas être happée par le commentaire quotidien qui devient la règle médiatique et qui empêche de se poser, de réfléchir", dit-elle, oubliant manifestement à quel point elle en a elle-même usé et abusé.

Désormais, poursuit-elle, l’une de ses activités sera de "diriger cette collection d’essais chez Fayard qui sera consacrée aux batailles culturelles du progressisme". Toujours aussi modeste, elle précise :

Je vois bien que ces idées-là peinent de plus en plus à convaincre les gens. Si nous voulons reconstruire de la conviction, il faut aussi renouveler les savoirs.

Associer Najat Vallaud-Belkacem aux batailles culturelles du progressisme et au renouvellement des savoirs, voyez-vous, c’est grandiose. Figure emblématique de la Hollandie, elle incarne en effet le ringardisme et l’absence totale d’idées qui ont entériné la déconfiture du PS et rendent aujourd’hui impossible sa reconstruction.

Taclant Emmanuel Macron, Boris Vallaud, invité du "Grand Rendez-vous Europe1-Les Échos-CNews" à la veille des législatives, avait eu cette phrase : "On peut être jeune, avoir un visage jeune et incarner une politique rance." C’est la définition la plus parfaite du couple Vallaud-Balkacem.

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05 janvier 2018 à 16:15

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