Le site Fdesouche relayait, ce jeudi, un article du quotidien allemand Die Welt. On y rapporte qu’"un groupe “d’extrémistes de gauche” associé aux Antifas a publié une liste de 54 policiers soupçonnés d’avoir agi contre des raids d’émeutiers protestant lors du sommet du G20 à Hambourg, le groupe demandant au public de “dox” les agents en envoyant leurs renseignements personnels".

Pour les ignorants dans mon genre qui ne connaissent pas l’argot Internet, dox signifie publier sur les réseaux des informations privées concernant une personne.

En l’occurrence, donc, 54 flics dont les noms ont été mis en ligne dimanche soir sur un site Web extrémiste, Die Welt supposant qu’il s’agit d’une vengeance après que des photos et vidéos eurent été publiées à fin de renseignements sur les émeutiers du G20 à Hambourg, les 7 et 8 juillet 2017. Un sommet comme toujours à haut risque mais dont le lieu semblait particulièrement mal choisi, Hambourg étant pour l’extrême gauche comme le chiffon rouge sous le mufle du taureau. Résultat : 20.000 manifestants dans la rue, dont 1.000 d’extrême gauche venus pour en découdre. À l’issue de ces émeutes, 225 personnes avaient été arrêtées, 186 détenues et des mandats d’arrêt lancés contre 51 personnes. Côté forces de l’ordre : 500 blessés.

Les antifas vont donc, eux aussi, à la pêche aux renseignements : "Nous serions heureux de recevoir des conseils sur l’endroit où ils [les 54 policiers] vivent ou là où l’on peut les rencontrer en privé." Message reçu, et indignation de l’Union allemande de police (Gewerkschaft der Polizei), qui dénonce une "attitude glorifiant et exerçant la violence", pointant ces "terroristes de l’extrême gauche qui agitent la haine".

Il faut dire que nos voisins allemands ont eu à connaître, plus que nous encore, la peste rouge. Et si l’on nous rebat sans cesse les oreilles avec « les heures les plus sombres de notre histoire », il faut expliquer aux jeunes générations qu’elles n’ont pas miraculeusement cessé avec la mort du Führer. Simplement, les exactions de l’Internationale communiste ont succédé à celles du national-socialisme.

La Rote Armee Fraktion (Fraction armée rouge), organisation terroriste d’extrême gauche, a ainsi sévi de 1968 à 1998 en Allemagne de l’Ouest. Attaques de banques, attentats à la bombe, assassinats, etc., ont émaillé ce que l’on a appelé, en Europe, « les années de plomb », les Brigades rouges en Italie et Action directe en France ayant, elles aussi, adopté le terrorisme en guise de lutte des classes.

Les antifas d’aujourd’hui sont leurs héritiers et "l’antifascisme" un argument d’opérette de l’extrême gauche en déroute pour combattre tous leurs adversaires politiques. Skinheads, redskins, anarchistes, anticapitalistes et altermondialistes se retrouvent au sein de cette nébuleuse dont un François Furet (1927-1997), lui-même ancien militant du PCF stalinien, décrit ainsi la démarche : de longue date, assimiler de façon volontaire et erronée "fascisme et anticommunisme" de façon à "bloquer toute analyse critique du communisme, puisque faire cette analyse reviendrait à défendre le fascisme".

C’est durant les années Mitterrand et la pseudo-lutte contre un Front national largement instrumentalisé que « l’antifascisme » va s’épanouir chez nous. Et si Lionel Jospin, retiré des affaires, reconnaît que "pendant toutes les années du mitterrandisme, nous n'avons jamais été face à une menace fasciste, donc tout antifascisme n'était que du théâtre", il n’en a pas moins encouragé la montée, suivi par une intelligentsia qui s’accommode toujours fort bien de ce manichéisme imbécile.

Mais les antifas sont, aujourd’hui, une grenade dégoupillée à la barbe de nos gouvernants, prêts à rameuter leurs troupes à la moindre occasion. Et l’on souhaite bien du plaisir à Emmanuel Macron quand il voudra évacuer leur repaire de Notre-Dame-des-Landes…

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21 décembre 2017 à 16:51

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