La famille de Théo de nouveau soupçonnée d’escroquerie aux aides sociales

Le Parisien révèle, ce vendredi, que la justice soupçonne "l'existence d'un véritable système familial d'escroquerie aux aides d'État" concernant la famille de Théo.

Il nous en livre le dernier élément et, pour le moins, celui-ci ressemble comme deux gouttes d'eau à celui déjà dénoncé fin février 2016.

"Le 10 avril, l'administration a effectué un signalement (article 40) auprès du parquet de Paris concernant une association domiciliée dans le XVIIIe arrondissement de la capitale dans laquelle apparaît en sous-main Michaël Luhaka, 33 ans, un des frères de Théo..." Cette association "spécialisée dans le secteur des organisations religieuses" a obtenu seize emplois d'avenir, dont les aides de l'État ont été suspendues dès que la justice s'est intéressée à l'affaire… "Le parquet de Paris a immédiatement transmis le rapport de l'inspection du travail au parquet de Bobigny où une enquête préliminaire est ouverte depuis juin 2016 pour suspicion d'abus de confiance et escroquerie."

Le journal rappelle également que c'est le troisième signalement fait par l'inspection du travail à la justice et… la cinquième procédure en cours ! Quels problèmes posent ces associations ? "À chaque fois, les salariés sont recrutés sous contrat d'avenir mais ne sont jamais payés et l'URSSAF ne perçoit pas les cotisations."

Et Le Parisien d'évoquer les faits plus anciens : "Les policiers de la PJ de Seine-Saint-Denis avaient découvert qu'une association domiciliée à Aulnay et dirigé par Michaël Luhaka aurait reçu, entre janvier 2014 et juin 2016, 678.000 € de subvention d'État, dont 170.000 € directement virés sur les comptes de huit membres de la famille et 80 000 € retirés en liquide. Théo a perçu à lui seul 52.000 €. Un flux inexpliqué."

Pour l'instant, à part Valeurs actuelles, aucun autre périodique n'a repris cette nouvelle, certainement trop explosive en cette époque d'élection présidentielle.

Il faut se remémorer que Libération avait titré, le 24 février 2017 : "L'opportune fuite de l'enquête financière visant la famille de Théo L."

Nous expliquant que cette attaque sortait comme par hasard au bon moment : "C’est un classique dans les histoires de violences policières […] On sort les vieux dossiers, les casiers judiciaires et les enquêtes en cours." "À part pour allumer un contre-feu sur la question des violences policières, il n’y a aucune raison que ça sorte maintenant, réagit Simon Picou de la CGT-Travail. Dans un communiqué, son syndicat dénonce toute tentative d’instrumentalisation de l’action des services d’inspection du travail à des fins qui lui sont étrangères."

Un papier assez surprenant, quand on sait la campagne qui a été menée contre François Fillon et Marine Le Pen à un mois de l'élection présidentielle. Pour ces deux candidats, on avait aussi sorti très à propos "les vieux dossiers, les casiers judiciaires et les enquêtes en cours", mais Libération, bizarrement, ne s'en était pas indigné.

En ce qui concerne Théo et ses frères, posons-nous les deux vraies questions :

- Pourquoi en sommes-nous à la cinquième procédure en cours sans qu'aucune n'ait entraîné les protagonistes devant un tribunal ?
- Combien, dans les quartiers sensibles, y a-t-il de Michaël Luhaka recourant aux mêmes pratiques ?

Pour la première question, la visite hospitalière de notre Président "bien aimé" offre peut-être un début de réponse.

J.-P. Fabre Bernadac
J.-P. Fabre Bernadac
Ancien officier de Gendarmerie - Diplômé de criminologie et de criminalistique

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