En 2007, avec l’élection présidentielle, la France est entrée dans une période incertaine, troublée, perverse. Les dix années suivantes ont été marquées profondément : par l’incroyable déni de démocratie du traité de Lisbonne balayant effrontément le référendum de 2005, par le retour dans l’OTAN, consacrant la fin de l’indépendance nationale – on se pose la question : quel était donc l’ennemi qui nécessitait cette décision urgente ? Marquées, ensuite, par le mariage homosexuel, anéantissant jusqu’à l’idée de famille constitutive du corps social, et avec, en même temps, sans la moindre discontinuité, l’encouragement à toutes les formes d’immigration allogène, aux résultats vertigineux - ce qui a été appelé le Grand Remplacement.

En 2017, l’élection présidentielle a amené au pouvoir des gens plus jeunes, mais pas ou peu cultivés, pas ou peu expérimentés, n’ayant jamais souffert pour leurs causes et leurs idées, généralement préoccupés d’eux-mêmes et peu de l’État et de la nation, formatés en France, ou à l’étranger, grâce à des formules toutes prêtes et superficielles. Alors que leur avènement n’était que le résultat du hasard, de fantasmes et fantasmagories fabriqués par des intérêts privés ou publics, et grandement par les combinaisons d’un certain monde international principalement financier, cherchant le retour sur investissement le plus rapide possible, ces gens ont cru qu’ils étaient mandatés par l’électorat français pour en finir avec un « Ancien Monde » et bâtir un « Nouveau Monde ». Comme nul mandat dans ce sens ne leur avait été accordé, comme leur « gouvernance » était pitoyable, comme, surtout, leur mépris à l’égard du peuple français – alcoolique, fainéant, gaulois ! … - était patent et incommensurable, il a suffi d’une goutte d’eau pour renverser le vase - et pour longtemps.

Dans ces conditions, en cette fin agitée de 2018, s’ils veulent rester encore en place quelque temps, les coups de menton ne suffiront pas. Quant aux distributions de largesses, elles interviennent trop tard et sont manifestement insuffisantes. Seuls le permettront des gestes politiques forts. En premier, du fait de l’origine immédiate de la colère populaire, c’est une vaste loi d’AMNISTIE pour tous délits d’automobiliste qui doit être adoptée dans l’URGENCE pour ce début de 2019.

Et pour compléter, il s’impose l’amnistie individuelle des dizaines de petits Français condamnés à de lourdes peines – y compris à la prison ferme ! – pour avoir laissé libre cours à leur emportement. D’autant plus que l’on voit bien qu’il y a eu dans cette distribution de jugements un nouveau « deux poids deux mesures ».

M. Macron, vous avez le pouvoir d’amnistie personnelle.

Votre gouvernement peut présenter une loi que votre majorité votera immédiatement.

Prenez ces mesures. Elles vous donneront un sursis. Et, surtout, elles vous grandiront. Mais en êtes-vous capable ?

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30 décembre 2018 à 15:44

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