Donald Trump a eu raison de condamner les extrémistes de droite et de gauche

Si les grands médias s’offusquent de ce président américain qui a le courage de condamner les fascistes de gauche comme ceux de droite, c’est qu’eux-mêmes ne condamnent que le fascisme de droite auquel ils assimilent en outre souvent des formes de patriotisme et de conservatisme qui n’ont absolument rien en commun avec le fascisme. Il y a deux types de fascistes, les fascistes et les antifascistes, dit-on à juste titre, et le slogan "White Lives Matter" (les vies blanches comptent) crié par les participants à la manifestation Unite the Right (unifier la droite) de Charlottesville n’est pas plus condamnable que le slogan "Black Lives Matter" (les vies noires comptent) de l’organisation du même nom, qui n’est d’ailleurs pas moins raciste que ceux que l’on appelle « nationalistes blancs ».

Aux États-Unis, le croix gammée n’est pas plus interdite que la faucille et le marteau, et il est permis d’y être ouvertement national-socialiste comme d’être ouvertement communiste. Les deux idéologies portent en elles l’extermination d’une partie de la société et sont pareillement à vomir, et voir une croix gammée à Charlottesville ne devrait pas choquer plus que de voir la faucille et le marteau dans une manifestation de la CGT.

Même si les grands médias ont exposé la frange raciste de cet événement déclaré et légal, il y avait sans doute aussi des gens bien, venus défendre leur mémoire nationale que d’autres voudraient effacer, au prétexte que le général Lee était un officier sudiste et, donc, qu’il s’est battu pour le maintien de l’esclavage des Noirs. Mais la guerre de Sécession, c’était aussi une guerre pour la défense des droits et des libertés des États face au gouvernement fédéral, et Lee n’était pas le plus fervent des esclavagistes. Faut-il retirer les statues du premier président des États-Unis, George Washington, et changer le nom de la capitale américaine au prétexte que cet horrible Washington était propriétaire de plantations employant des esclaves ?

En face des défenseurs, certes pas tous recommandables, de la mémoire du général Lee, héros des États confédérés du Sud, il y avait une contre-manifestation non autorisée, et donc illégale, avec certains participants qui lançaient des slogans largement aussi haineux que ceux de la frange suprémaciste et raciste de la manifestation de « droite » et qui étaient surtout cagoulés et armés de barres, de battes de baseball et de projectiles dont certains auraient pu tuer. Entre les deux, une police à laquelle le maire avait visiblement donné l’ordre de n’arrêter personne et de laisser les contre-manifestants attaquer physiquement la manifestation légale. On avait déjà vu ce scénario à l’œuvre lors de manifestations pro-Trump attaquées en présence d’une police passive et permissive, par exemple en mars dernier à Berkeley, en Californie, ce qui explique peut-être aussi pourquoi Donald Trump a condamné les extrémistes et les violents des deux camps dans l’affaire de Charlottesville.

D’ailleurs, il semblerait que la gauche fasciste prépare de nouvelles violences contre un rassemblement pro-Trump, puisque la leader démocrate Nancy Pelosi a appelé à l’annulation d’un rassemblement du groupe Patriot Prayer (prière patriote) le 26 août à San Francisco, en le qualifiant de « suprémaciste blanc ». Pourtant, sur les différents intervenants prévus, il y a un seul Blanc. "Je n’avais encore jamais été appelé suprémaciste blanc", s’étonne Joey Gibson, l’organisateur de ce rassemblement. "Non seulement je ne suis pas un suprémaciste blanc, mais je ne suis même pas blanc", explique cet homme qui exhibe ses origines japonaises.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 17:37.
Olivier Bault
Olivier Bault
Directeur de la communication de l'Institut Ordo Iuris

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