Divorce et jeux vidéo ? Bravo le féminisme 3.0 !

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Quand les enfants jouent avec les allumettes, ils se brûlent. Mais quand certaines féministes s’amusent avec d’autres objets, jadis plus inflammables - leurs maris, "compagnons" ou "partenaires", tel qu’on dit de nos jours -, la douche froide n’est jamais loin.

La preuve par les Anglais, rarement en retard des modes du moment et immanquablement à la pointe des niaiseries à venir ; sauf que, là, c’est du sérieux. Ainsi, le site DivorceOnline nous annonce-t-il que l’addiction aux jeux vidéo serait, outre-Manche, responsable de 5 % des 4.665 procédures de divorce en cours depuis janvier 2018. Au premier rang de ces amusements permettant de se distraire tout seul, main sur un joystick portant de moins en moins bien son nom : le jeu Fortnite.

Et ce site de poursuivre : « On savait déjà que Fortnite était accusé des mauvais résultats scolaires de nombreux enfants ou étudiants, mais la passion qui fédère autour de ce jeu de Battle Royale(1) a également un autre travers, celui d’être la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans de nombreux couples. » Histoire de chiffrer l’ampleur du phénomène, au-delà du jeu incriminé, nous apprenons, au passage, que quarante millions d’utilisateurs préféraient la réalité virtuelle à la réalité tout court : la 3D au 95C, pour résumer.

L’affaire doit être assez sérieuse pour que l’OMS grave « l’addiction aux jeux vidéo » dans le marbre des « maladies mentales ». Mais qui faut-il soigner, au fait ? Les acharnés de la console ? Ou ces parents qui, à en croire notre confrère 20 Minutes, « n’hésitent pas à embaucher des coachs pour que leurs enfants progressent au jeu vidéo » en question ? Ou encore ces futurologues déments n’ayant de cesse de nous abreuver « d’humanité augmentée » et « d’intelligence artificielle ». Le résultat fait plaisir à voir : des humains diminués et une intelligence en dépôt de bilan.

Quant à la dimension conjugale de la chose, qu’il nous soit tout de même permis d’apporter un léger bémol à l’euphorie ambiante. Car après tout, que font ces « compagnons », « partenaires » et « maris » qui ne le resteront pas longtemps, si ce n’est se recroqueviller dans leur bulle ? Ils pourraient aller chasser le mammouth pour ensuite se tailler les meilleurs morceaux du steak, sortir les poubelles ou tout simplement monter l’armoire normande dans les étages avant d’aller couper des bûches. Mais non.

On tombe généralement du côté vers lequel on penche, dit-on. L’actuel féminisme 3.0 – autre déviance mentale sur laquelle l’OMS serait probablement bien inspirée de se pencher – entendait enjamber les sexes ? Voici le résultat. Des mâles transformés en moules. Si ce n’est en huîtres, bestiole hermaphrodites par excellence.

On voulait réveiller la femme sommeillant en chaque homme ? Il est devenu consommateur compulsif, se ruant sur les jeux vidéo comme d’autres sur les soldes. Pire qu’une fille. On le voulait adulte ? Il est devenu « adulescent ». Parce que devenu proie de mégères dont il ne sait plus trop bien s’il faut les appeler « madame » ou « maman ».

Tout bien réfléchi, les jeux vidéo ont aussi du bon.

(1) Une sorte de joute où l’on se distrait en tirant sur tout ce qui bouge sur écran, même si la belle-mère pénible et le beau-frère insupportable qui a réussi dans les assurances ne sont pas toujours compris dans le forfait. Un oubli dû à des programmateurs distraits, sans doute.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

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