Du débat, on ne retiendra que trois petits moments. Les questions bien senties de M. Dupont-Aignan à M. Macron sur le bradage des intérêts industriels français quand il était ministre de l’Économie, l'anaphore du Président exemplaire façon Fillon et puis l'éculé "Le nationalisme, c'est la guerre", que Macron, décidément peu inventif, a eu l'idée de jeter à la face de Mme Le Pen, quinze jours après Hollande. Finalement, Hollande était quand même bien présent dans ce débat. Et, après tout, ce n'est que justice car c'est bien la page Hollande qu'il s'agit de tourner…

Il y avait bien aussi M. Peillon assoupi, derrière M. Hamon, qui pouvait nous rappeler que nous sortions d'un quinquennat socialiste. Mais, si l'on voulait se réveiller, ce n'était pas de ce côté qu'il fallait aller fouiller l'arrière-plan des débatteurs. Indéniablement, c'était M. Macron qui avait fait vraiment le plus fort en la matière. Et sorti le très grand jeu.

Savez-vous qui Brigitte et ses communicants avaient choisi pour attirer tous les regards vers leur créature chérie ? Robert Hue et François Bayrou ? Manuel Valls et Christian Estrosi ? Non, trop masculin, trop vieux, trop usé, ce casting. Des gars et des gueules à vous casser votre plan de com' dans la minute où ils apparaissent. Le général Soubelet, cela aurait été autrement plus percutant. Mais ledit général ne marche plus. Donc, derrière Macron, que l'on n'écoute plus, nos regards étaient attirés par deux jolies femmes. Pas du Nathalie Arthaud. Deux femmes souriantes, modernes. Et, cerise sur le gâteau, des ex. Oui, des élues ex-UDI et ex-LR juppéiste. De quoi faire saliver l'électeur le plus indécis. La cible était claire. Brigitte, que l'on voyait sur une autre photo d'avant-match, « chauffer » les fifilles avant de les lancer, avait bien fait les choses, car les messages subliminaux étaient limpides : derrière mon mari ? Pas que de vieux chevaux de retour de la politique ! Derrière mon mari, pas que des hommes ! Derrière mon mari, pas que des cougars ! Derrière mon mari, pas que des socialistes ! Donc, si vous persistez à voir de vieux éléphants roses comme Valls ou Le Drian derrière Macron, refaites-vous une soirée-débat avec ces deux ravissantes amies du candidat et tout ira mieux!

Macron : quelle entreprise de gommage... Le 23 avril, chère Brigitte, soyez prévenue : on passe au dégommage.

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05 avril 2017 à 20:28

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