« Tuerie d’Orlando: le club gay bientôt transformé en musée », titre un article de L’Express, Barbara Poma, la propriétaire des lieux, ayant déclaré que c’était "désormais un endroit sacré". Elle a, par ailleurs, créé une fondation "pour aider les victimes de la fusillade et leurs proches". Au départ, elle voulait vendre l’établissement à la ville d’Orlando afin que la municipalité se charge d’y édifier un mémorial, mais l’intéressée s’est rétractée, déclarant que c’était son rôle de faire du One Pulse un lieu de guérison (source : CNN).

Sanctuariser les théâtres de drames perpétrés par des terroristes islamiques, béatifier les victimes – toutes choses très chrétiennes, au passage, ce qui ne laisse pas d’étonner quand on sait que ce club, fondé par Barbara Poma en mémoire de son frère décédé en 1991 du SIDA, était ouvertement LGBT –, voilà donc la résistance en marche contre un fléau sans pareil !

Autre chose : après cet attentat – abject, mais ni plus ni moins que les autres –, l’essentialisation des victimes a battu son plein. Par exemple, Le Monde (pour ne citer que lui) parlait alors de "la pire fusillade de l’histoire des États-Unis". Plus judicieusement, Le Parisien évoquait la "pire attaque terroriste aux États-Unis depuis 2001". Le pire n’est pas quantitatif.

En effet, est-ce à l’aune d’un chiffre qu’on mesure l’horreur de tels actes ? Parce que le 14 décembre 2012, à Newtown, dans le Connecticut, Adam Lanza n’a effectivement fait « que » 27 morts mais, parmi eux, il y avait vingt enfants d’une école primaire. Et pour ce qui concerne mon pays, je reste particulièrement affecté par la tuerie de Toulouse, toujours en 2012, où « seulement » quatre personnes avaient trouvé la mort, dont trois enfants, le plus jeune âgé de trois ans, et ce, au-delà de leur origine juive.

Au risque de me répéter, la tuerie d’Orlando, perpétrée par Omar Mateen, qui avait prêté allégeance à Daech, est indiscutablement ignoble. Toutefois, toutes les communautés – puisqu’il faut désormais parler ainsi, contribuant un peu plus chaque jour à l’effritement de la cohésion nationale – sont touchées par le terrorisme islamique.

Ainsi, évoque-t-on le passé d’un policier chrétien, son possible engagement associatif, comme on l’a fait pour Xavier Jugelé – paix à son âme –, abattu sur les Champs-Élysées, le 20 avril dernier ? Pour preuve de la mode communautariste, Libération, en accroche d’un article consacré au défunt, écrivait : "Âgé de 37 ans, ce fonctionnaire était engagé dans une association de défense des droits des policiers LGBT."

Souvenons-nous aussi qu’un avocat LGBT – Caroline Mécary – appelait insidieusement, en 2014, au meurtre des chrétiens : "Vigilants nous devons être car les réactionnaires s’agitent encore et cela ne cessera que lorsqu’ils seront morts."

Être LGBT n’est pas un brevet de vertu !

Ce qui est en train de tuer les États-Unis et l’Europe, c’est précisément le communautarisme. Alors, continuons ce suicide collectif et ensuite pleurons !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 17:34.

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07 mai 2017 à 17:28

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