Il est aussi le chouchou de la presse internationale

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Les médias aiment les hommes politiques fringants dans le physique avantageux desquels ils croient percevoir la capacité à améliorer le sort du monde - celui de la patrie les intéressant peu ou prou.
 
Ils apprécient encore davantage ces gendres idéaux lorsque ceux-ci se sont donné pour ambition de terrasser la "bête immonde" - comprenez les forces populistes qui déferlent sur le continent.
 
Après Barack Obama, Justin Trudeau ou Jesse Klaver, Emmanuel Macron est le dernier avatar d’une lignée dont la presse du monde entier raffole. 
 
Le Daily Mail, apparemment peu au fait de la filiation putative du candidat d’En marche ! avec François Hollande, parle du phénomène Macron comme d'une… "New French Revolution" ("nouvelle révolution française"). Si la presse britannique l’écrit, soyons certains que la France tient son nouveau Robespierre.
 
Pour la BBC, Macron a su être en adéquation avec son époque en "captant l’air du temps" grâce à un profil dynamique "plaisant particulièrement aux jeunes". Sur le fond, par contre, la vieille tante ("auntie", comme est surnommée la radio et télévision publiques) se garde de rappeler que le candidat fait mariner les vieilles recettes ayant échoué depuis quarante ans.
 
Même son de cloche pour Der Spiegel, qui voit dans l’arrivée en tête d’Emmanuel Macron au premier tour une "gifle retentissante pour les élites". Le Frankfurter Allgemeine Zeitung, quotidien allemand, est plus nuancé et parle d’une "France déchirée" puisque "40 % des Français ont voté pour des candidats fortement de gauche ou de droite".
 
Le quotidien espagnol El País salue le succès du nouveau "golden boy de la politique" et des "insurgés du centre"
 
Dans un exercice caricatural, le New York Times a, quant à lui, pointé l'opposition entre le "petit nouveau" et l'"exaltée de l'extrême droite".
 
Pour le Politico, journal de référence dans les milieux politiques, le succès de Macron, surnommé le "banquier juvénile", est salué comme une victoire marquant un ressac de la vague populiste. Le média oublie sans doute que le système français prévoit un deuxième tour et qu'une représentante des peuples insoumis en sera bel et bien.
 
En Belgique francophone, où la presse est généralement (encore) plus à gauche qu’en France, et dont les représentants soutenaient plus ou moins discrètement Hamon ou Mélenchon, le succès de Macron est vu avec davantage de circonspection, même si le soutien est sans faille face à Le Pen. Le Soir Mag a ainsi développé son argumentaire tentant de démontrer que "Marine Le Pen est toujours dangereuse" parce qu’elle veut rétablir les frontières et sortir de l’Europe.
 
Les médias étrangers n’ont guère différé de leurs homologues français dans le traitement de l’information. Pour résumer en une phrase, Emmanuel Macron est perçu comme l’homme nouveau qui fera rempart contre l’extrême droite.

Gregory Vanden Bruel
Gregory Vanden Bruel
Conseiller politique

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