"Le budget en hausse de l’aide médicale d’État (AME) a donné lieu à une passe d’armes à l’Assemblée nationale dans la nuit de lundi à mardi, la majorité et la gauche défendant un dispositif décrié par la droite et l’extrême droite"(europe 1.fr).

Quoi d’étonnant à cela, quand on sait que nombre de Français, défendus plus à droite qu’à gauche, renoncent à certains soins faute de moyens.

Comment des personnes en situation irrégulière peuvent-elles prétendre à une prise en charge médicale dont le citoyen lambda ne bénéficie plus, obligé quant à lui de souscrire à une mutuelle, s’il le peut financièrement ?

Rappelons que "l'AME de droit commun […] assure la couverture des soins des personnes étrangères en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois de façon ininterrompue et remplissant des conditions de ressources identiques à celles fixées pour l'attribution de la couverture maladie universelle complémentaire" (senat.fr).

Pour les pauvres légaux, il y a effectivement la CMU complémentaire, mais ils se trouvent parfois éconduits par des praticiens – tous les médecins ne considérant pas le serment d’Hippocrate comme une profession de foi – qui ne veulent pas en entendre parler : "Il n’est pas rare que les bénéficiaires de la CMU soient mis à l’écart. Des opérations de testing ont montré qu’un cinquième des médecins refusent la CMU, et ce taux grimpe jusqu'à 50 % à Paris" (ladepeche.fr).

De plus, l’amour de l’autre aidant, indissociable de la détestation de soi ambiante, un migrant est nettement mieux suivi que nos hères du fin fond des campagnes. Ceux-là n’ont sans doute pas de quoi s’offrir des portables dernier cri, ce dont s’est ému le député des Républicains, Julien Aubert, en évoquant les migrants rivés sur leurs écrans tactiles.

Pour ce qui est des arguments avancés par les partisans de la hausse budgétaire de l’AME, ils révèlent une fois de plus l’incapacité, voire le refus assumé, de soigner le mal à la source puisque, selon Agnès Buzyn, ministre des Solidarités – ce qui veut tout dire ! – et de la Santé, "supprimer l’AME serait “une faute au regard de la santé publique”, vu les risques de transmission de maladies contagieuses, et “ferait peser sur les professionnels et établissements de santé une responsabilité qui n’est pas la leur”. Un avis partagé par la majorité et la gauche qui parle d’une hausse “de bon sens”"(europe1.fr).

S’il y a risque de contagion, c’est plutôt un argument supplémentaire pour donner un coup d’arrêt à cette vague migratoire que nul ne contrôle, faute d’une volonté politique authentiquement patriotique.

Enfin, comme l’a souligné Emmanuelle Ménard dans l’Hémicycle, l’AME est "payée par ceux qui travaillent pour ceux qui non seulement ne travaillent pas mais sont en situation irrégulière".

Aberration de plus au nom d’un humanisme dévoyé, la hausse de l’AME, à défaut de bon sens, est donc une hausse de la démagogie et surtout de préférence antinationale.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 07/11/2023 à 11:05.

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14 novembre 2017 à 16:28

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