Après la militante communiste de La Courneuve qui qualifiait l’assassin de Marseille de « martyr », voici venu l’islamologue Mathieu Guidère qui ne voit dans cette agression sanglante qu’un simple fait divers… dont on parle trop ! Beaucoup trop. "C’est un fait divers. Dans une gare, ça arrive…" Mais bien sûr. Il n’est pas rare qu’un voyageur se fasse égorger parce qu’il a oublié de composter son billet. Le contrôleur SNCF est parfois à cran… S’il fallait en parler à chaque fois, où irions-nous ? "Y a même des gens qui se font égorger en France tous les ans et on n'en parle pas !", ajoute-t-il le plus doctement du monde. Évidemment. Tout ça est d’une banalité. C’est quasiment une tradition.

L’homme est donc islamologue. Ex-interne de la mosquée de Paris, consultations sur rendez-vous. Avec ce titre qui sonne comme l’intitulé d’un médecin spécialiste, ce Mathieu Guidère s’est peut-être fixé pour mission de soigner les cinglés de l’islam. Salle d’attente pleine à craquer. Ablation du voile, rasage de barbe sous anesthésie locale, ramadan à base de choucroute garnie… Le patient ressort de là déradicalisé comme un sou neuf.

Par son argumentation, celui qu’on aurait pu croire tout droit sorti d’une faculté de médecine présente plutôt tous les dehors de l’islamophile invétéré : "Là, en plus, c’est un marginal, il est complètement dans l’illégalité, on est sur la petite délinquance", argumente-t-il. Du travail de gagne-petit, à ranger dans la rubrique « chiens écrasés ». Ah non, il n’est pas content. À force d’en parler, les Français vont finir par en avoir ras la casquette, de l’islam et de ses produits dérivés… C’en est assez.

Ce personnage rejoint ainsi le club très fermé, dont Danièle Obono est la muse, du « Mouvement de Minimisation Intensif des Attentats Islamistes Commis sur le Territoire Français ». Mouvement qui est à la pensée ce que le string est au maillot de bain. Le dernier rempart avant le dénuement total. Avant l’aveu.

Après « le martyr » de l’égérie de La Courneuve et le « fait divers » de ce Mathieu Guidère, l’absence de déclaration de la pétulante Obono laisse un vide terrible dans le paysage médiatique. Mélenchon l’a-t-il empêchée de s’exprimer ? L’a-t-il ligotée sur une chaise dans une quelconque permanence des Insoumis ? Nous nous perdons en conjecture. La déesse des minimisateurs doit s’exprimer car nous savons qu’elle peut aller plus loin dans l’ineptie. Nous voilà réduits à imaginer ce qu’elle aurait raconté debout derrière son banc de l’Assemblée : « L’homme n’a pas crié “Allah akbar” mais “Malabar” ! Les témoins ont mal entendu. Il y avait pénurie de ce chewing-gum dans les boutiques de la gare et ce brave Ahmed Hanachi, qui était accro à cette friandise, n’a pas supporté le manque. C’est un drame de la gourmandise. Rien à voir avec l’islamisme. Une affreuse méprise, un horrible fait divers dû à la négligence des commerçants de la gare. » Les vrais martyrs sont ceux qui les écoutent.

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05 octobre 2017 à 1:14

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