Attaques au couteau : un terrorisme spontané dont les médias ne savent que dire

« Attaques au couteau à Paris : l’agresseur a failli se faire lyncher », titre Le Point. A failli se faire lyncher par des passants d’extrême droite, des presque nazis hostiles aux migrants ? Une bande de retraités xénophobes est même allée jusqu’à jeter des boules de pétanque à la tête de l’assaillant… Les progressistes jouent au ping-pong !

À partir de quel moment le citoyen lambda bascule-t-il dans le populisme ? Lorsqu’il réagit violemment à chaud contre l’agresseur ou calmement quelques jours plus tard dans une manifestation ? Les médias en charge du service d’ordre moral n’ont toujours pas établi de barème clair qui permettrait au public de s’y retrouver dans cette montée d’adrénaline des peuples européens. Réaction à chaud : héros. Réaction à froid : salaud. Diable ! Le mode d’emploi s’avère un vrai casse-tête. « Allô, le service après-vente ? Et si je réagis à tiède ? Mettons, par un bulletin de vote… Je suis un sale populiste aussi ? OK. J’ai pas compris, mais merci quand même.»

Qu’il s’agisse de l’accueil de sans-papiers baptisés "réfugiés" ou de légitime défense face à l’agressivité de ces mêmes personnes, l’immédiateté de l’émotion est le seul ressort de la mécanique. La seule attitude recevable. Tout recul, toute perspective, toute réflexion à long terme tombe dans les affres de la classification extrême droite. Amour spontané pour le migrant qui arrive, rage immédiate lorsqu’il agresse… Hors de ces comportements émotifs, point de salut !

"À ce stade de l’enquête, la piste terroriste n’est pas avérée", entonnent en chœurs les BFM boys… La volonté de détruire l’Europe concentrée en une organisation identifiée serait « terrorisme » tandis que cette même pulsion disséminée en de multiples individualités ne le serait pas. Serait-ce abuser de la gentillesse du service après-vente de lui demander à nouveau quelques explications ?

Comment concilier propagande pro-migrants et information des méfaits commis par bon nombre d’entre eux ? Les directeurs de rédaction n’en dorment plus. La justification par le déséquilibre mental a fait son temps. Lanceurs de poignards en répétition pour l’émission de Patrick Sébastien ? Passants venus volontairement se planter sur les armes ? Le gentil réfugié n’est-il pas un Monsieur Jourdain du couteau qui fait du terrorisme sans le savoir ? Une victime, lui aussi, de ses émotions ? La liste des prétextes arrive en fin de rouleau…

La perspective d’un Chemnitz à la française terrorise l’homme de gauche imbu de grandiloquence droits-de-l’hommiste. Son Bataclan serait des Champs-Élysées envahis par un million d’opposants à la politique d’immigration. Celui qu’il a désigné populiste est sa bête noire. Le grand et beau Président qui montre le chemin n’a pas employé le terme « adversaire » pour désigner le parti de Marine Le Pen, mais « ennemi ». Là est le vrai terrorisme pur et dur redouté par le système aux manettes. Le reste n’est qu’avatars… Passages obligés vers une mondialisation obligatoire.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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