Quand les armées capitulent face au politiquement correct…

« Où s’arrêteront-ils ? » La famille, l’éducation, les relations hommes-femmes ou l’Histoire... voilà autant de masses de granit abattues pour permettre aux déconstructeurs de « jouir sans entraves » dans le cocon confortable et sécurisé que d’autres ont construit pour eux.

Ces « autres », ce sont les forces de sécurité, les forces armées, rempart humain protégeant les libertés et la souveraineté nationale. Ceux qui concèdent des sacrifices et acceptent de mettre une partie de leur vie entre parenthèses. Ils savent leur rôle fondamental : s’ils faillissent, s’ils ne sont pas les meilleurs, la Cité tombera, submergée par les grouillantes menaces qui se pressent aux abord du limes.

Pourtant, aujourd’hui, la menace vient de l’intérieur : antimilitarisme, baisses de budget... Tout s’enfle contre eux, tout les assaille. Et voilà que le politiquement correct s’y met à son tour.

L’Australie, à la suite d’autres pays occidentaux, vient en effet d’annoncer une grande réforme de ses forces. L’objectif : 25 % de femmes dans les armées. La méthode : fermer le recrutement aux hommes et baisser les barèmes de sélection. Ainsi, un recruteur a confirmé au Daily Telegraph que si les hommes pouvaient toujours postuler, ils ne seraient pas sélectionnés, remplacés par des jeunes femmes bénéficiant de procédures accélérées. Quant aux Australiens qui servent déjà en tant qu’officiers dans des spécialités de combat, ils ont été invités à demander leur mutation afin de "laisser la place aux femmes".

En d’autres termes, le gouvernement australien est prêt à sacrifier la sécurité nationale et l’efficacité de ses forces armées pour satisfaire au politiquement correct de certains progressistes ultras. Cory Bernardi, sénateur de l’opposition, a mis en garde, déclarant que cette soumission à "l’idéologie du genre" risquait de "compromettre l’efficacité et les capacité de [nos forces]". Cedant arma togae ? L’épée le cède à la toge ? À la robe.

L’institution militaire a toujours été une institution où l’équité prime sur l’égalité : d’où qu’il vienne, chacun a le droit de postuler ; mais seuls les meilleurs et les plus aptes obtiennent une place. Ce principe n’est certes pas très glamour en ces temps d’égalitarisme mortifère. Pourtant, c’est là une nécessité objective. Car l’armée n’a pas à être « inclusive », à accueillir les obèses, les handicapés, les asociaux ou à organiser des quotas de minorités. L’armée n’a pas à être représentative du peuple : elle est l’élite du peuple. Sans cela, elle ne peut le défendre correctement. La réalité est peut-être amère, mais elle se doit de l’être.

Les femmes ont beaucoup apporté à la société ; et comme certaines l’ont déjà prouvé à la sueur de leur front, elles ont beaucoup à apporter à l’armée. Mais cette féminisation forcée et cette baisse des barèmes ne peut qu’être négative. D’abord, cela va diminuer le niveau général des armées et, donc, leur capacité opérationnelle : si la barre est trop haute, c’est au soldat de s’élever, pas à l’armée de s’abaisser. Mais, surtout, cela laissera planer le doute sur la légitimité de ces femmes à servir. On estimera qu’elles ont été « pistonnées », ce qui effritera la confiance des hommes dans leurs camarades, minant la cohésion des unités.

Face à cette réalité, la France peut encore faire un choix : forces armées ou forces inclusives ? Quant aux hommes australiens, qu’ils se rassurent : ce monde qui vient leur permettra toujours de rejoindre l’armée... en entreprenant une transition sexuelle.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 21:02.

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