L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle les pays de la « région Europe » à faciliter l'accès aux soins des migrants. À lire le résumé du programme Migration et Santé de son responsable Santino Severoni pour l'Agence France Presse (AFP), on conseillerait plutôt aux populations concernées, pour rester en bonne santé, de ne surtout pas émigrer !

Que de soucis de santé - dont elles ne souffraient pas dans leur pays d'origine - une fois parvenues puis installées dans un pays européen ! Le SIDA, d'abord. "Une part importante des migrants positifs ont contracté la maladie après leur arrivée en Europe", rapporte l'OMS. Car contrairement à une (honteuse) idée reçue, lisait-on dans Le Figaro, en août 2018, sur les 6.000 cas découverts en France, chaque année, de personnes débarquant d'Afrique subsaharienne, « pour beaucoup l'infection a eu lieu dans notre pays ». Ces "35 % et 49 % des immigrés séropositifs nés au Cameroun, Mali, Congo ou encore en Côte d’Ivoire" qui "ont été contaminés sur le sol français", et qui "pour plus de la moitié d’entre eux" ont vu survenir l’infection "au cours de leurs six premières années de vie dans l’Hexagone", se seraient donc mieux portés s'ils n'étaient pas partis.

Pour Santino Severoni, le risque que des migrants arrivent en Europe contaminés par le virus est très faible. Ce n’est pourtant pas ce qu'affirmait le professeur Delfraissy, en 2014, car pour lui, on dénombrait les "deux tiers de séropositifs" en France parmi "les populations migrantes".

Quels sont les autres risques sanitaires qui planent sur la santé des migrants à leur arrivée sur le sol européen, d’après l’OMS ? "Des maladies chroniques", et ce, du fait de « l'évolution de leur mode vie ». Car là-bas, dans leur pays d’origine, ils pratiquaient des "activités physiques", ils profitaient d'une bonne "alimentation" et ne vivaient pas dans d'aussi "pauvres conditions"

Quant aux enfants venus d'Afrique en Europe, c’est le "surpoids" qui les guette. Mais pas que : il y a aussi "les maladies psychiques" auxquelles ils sont "plus enclins que la population de leur pays d'accueil".

L'anxiété et la dépression, enfin. L'OMS les explique par le fait que les migrants ont du mal à se remettre de leur long et angoissant périple : ils souffrent de troubles de stress post-traumatiques qu'accentuent leur "inactivité" et leur "isolement". Alors, forcément, 40 % de ces migrants souffrent, en plus, de dépression.

Quel triste bilan, et quelle responsabilité pèse sur les pays qui accueillent ainsi ces populations à la dérive ! C'est drôle, de la part de l'OMS, de préconiser aux 53 pays de la « région Europe » dans lesquels se sont pressés, déjà, 90,7 millions de migrants et réfugiés sur une population totale de 920 millions un "meilleur accès aux soins primaires" pour des maladies ou des maux dont ils ne souffraient pas dans leur pays d'origine ! On serait à la place des candidats à l'émigration, on y réfléchirait à deux fois avant de poser un orteil en Europe !

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24 janvier 2019 à 14:30

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