La Justice a condamné la décision de fermer les voies sur berge. Pour Serge Federbusch, opposant à Anne Hidalgo et candidat à la mairie de Paris, c'est une grande victoire car toute la manipulation a consisté, selon lui, à faire une étude d'impact sur un périmètre trop étroit sans voir les reports de circulation. Or, c'est ce principe même de l'enquête publique qui est mis en cause.

Serge Federbusch, vous êtes opposant à Anne Hidalgo et surtout candidat à la mairie de Paris. La justice vient de condamner la décision de fermer les voies sur berge. Qu’en pensez-vous?

C’est une grande victoire. Toute la manipulation d’Hidalgo a consisté à faire une étude d’impact sur un périmètre beaucoup trop étroit. Cette étude a été réalisée dans quelques arrondissements seulement sans voir quels étaient les reports de circulation et les problèmes que cela posait partout ailleurs dans Paris et au-delà en Île-de-France.
D’après mes informations, c’est ce principe même qui est mis en cause. C’est vraiment une très grosse déflagration pour la mairie. Le problème maintenant est qu’elle va essayer de faire appel et de reprendre un autre arrêté. La difficulté est qu’elle doit tout reprendre. Elle devrait normalement rouvrir les voies sur berge, mais elle va essayer d’éviter cela. Elle va s’obstiner. Il faudra donc que la préfecture ne soit pas complice et y mette fin de manière à ce que des excuses, comme par exemple des travaux bidon, ne soient utilisés pour maintenir la fermeture.
Les voies sur berge devraient rouvrir. C’est un échec cuisant pour la mairie.

La justice dénonce un rapport qui a été fait trop vite en omettant certains points. S’agit-il d’une falsification ?

La commission d’enquête publique avait émis un avis défavorable, alors que cela n’arrive pratiquement jamais. Tout cela, car l’enquête publique avait été tronquée. Elle se prend les pieds dans le tapis et tout va être annulé. Il va falloir qu’elle revienne, mais elle le fera avec la mauvaise foi qui la caractérise. C’est une sévère défaite.

On a l’impression que la fin de mandat d’Anne Hidalgo est traversée par de nombreuses affaires ?

Elle est rattrapée par son dogmatisme, sa nullité, la mauvaise foi de ses décisions. Elle gouverne par la com, elle ne respecte pas le droit, elle est brutale, autoritaire et sectaire.
Tout cela finit par remonter à la surface et à lui exploser au visage.

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21 février 2018 à 22:59

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